Jacques OFFENBACH

Carte mentale Offenbach

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Jacques OFFENBACH by Mind Map: Jacques OFFENBACH

1. Quelques œuvres référence

1.1. 1858 : Orphée aux Enfers

1.2. 1864 : La Belle-Hélène

1.3. 1866 : La Vie Parisienne

1.4. 1867 : La Grande Duchesse de Gerolstein

1.5. 1868 : La Périchole

1.6. 1872 : Fantasio

1.7. 1881 : Les Contes d'Hoffmann (création posthume)

2. L'esprit Offenbach

2.1. Influences

2.1.1. Esprit satirique du théâtre français

2.1.2. Tradition du carnaval Colonais, goût pour la notion de masque (au sens propre et figuré)

2.1.3. Opéra buffa italien

2.1.4. Vaudeville

2.1.5. Opéra traditionnel/académique

2.1.6. Opéra-Comique

2.1.7. Musique religieuse (son père est chanteur de synagogue)

2.2. Production conséquente : Plus de 650 opus (lyriques, musique de chambre, musique de danse, tableaux symphoniques … ). Esprit fertile et novateur.

2.3. Esprit satirique : Cf. La Vie Parisienne qui dresse un tableau satirique des mœurs de son temps.

2.4. Goût pour la bouffonnerie et pour les mots.

2.5. Goût pour l'hybridité, le mélange considéré comme "impur" des genres et des registres. Léger/sérieux, critique/divertissant, savant/populaire, bourgeois/commun, rire/larme, grave/gai, bouffon/subtil, classique/inédit. Porosité et glissements entre les codes savants et populaires.

2.6. Malgré les critiques essuyées, J.Offenbach, juif allemand, érige le genre français par excellence.

2.7. Offenbach brouille les frontières, refuse les binarités, déconstruit la hiérarchie des genres lyriques, oeuvre au métissage.

3. Zola : "Jamais la farce bête ne s'est étalée avec une pareille impudence".

3.1. Wagner : "Offenbach possède la chaleur qui manque à Auber, mais c'est la chaleur du fumier, tous les cochons d'Europe ont pu s'y vautrer"

3.1.1. Antisémitisme : Jules JANIN (célèbre critique) à propos d'Orphée aux enfers : "Attentat au sens commun, Orphée est insulté par les bouffons de Paris". Paul SCUDO (critique musical) : "Mr Offenbach est né à Cologne de la race sémitique dont il porte l'empreinte fatale."

4. Tolstoï : "Une chose véritablement française. Drôle."

5. Opéra-bouffe

5.1. Milieu XIXème

5.2. Frère jumeau de l'opérette (Opérette : Genre lyrique léger mêlant musique, comédie, danse. Intrigue qui met en avant une "couleur locale" avec une aspiration généralement romantique. Hervé est le père de l'opérette. Les deux genres sont souvent assimilés)

5.3. Issu de la tradition de l'opera buffa italien, vaudeville, théâtre satirique français

5.4. Genre français créé par Offenbach

5.5. A la différence de l'opérette, l'opéra bouffe adopte un ton satirique, et une construction (musique/intrigue/codes) plus ambitieuse.

6. Théâtre des Bouffes Parisiens

6.1. Création en 1855 par Offenbach

6.2. Lieu qui peut accueillir la singularité du genre offenbachien. (Système de privilège encore en vigueur)

7. 1819-1880

7.1. Juif Allemand

7.2. Quitte la Cologne pour Paris à 14 ans

7.3. Quelques moments clé avant l'avènement de son statut de compositeur

7.3.1. 1835 : Violoncelliste à l'Opéra-Comique

7.3.2. Joue dans les salons bourgeois

7.3.3. 1850 : Devient chef d'orchestre/compositeur pour la Comédie-Française

7.3.4. 1855 : Ouverture des Bouffes-Parisiens

7.4. 1858 : Création d'Orphée aux Enfers (tournant majeur dans sa carrière)

8. Critiques

8.1. Karl Kraus : "L'un des plus grand satirique de tous les temps et de toutes les cultures"

8.2. Rissin : "L'inventeur de cette chose introuvable : le rire en musique"

8.2.1. Wolff : "Il y a tout dans son inépuisable répertoire : l'entrain qui soulève une salle, les gros éclats de rire qui plaisent aux uns, l’esprit parisien qui charme les autres et la note tendre qui plaît à tous, parce qu’elle vient du cœur et va droit à l’âme"

8.3. Rossini : "Le Mozart des Champs-Elysées"

8.4. Nietzsche : "Ensorcelé par Offenbach. Il était plus génial que Wagner"

8.5. Offenbach divise car il a le goût pour le rapprochement des entités que l'on oppose habituellement. Son esprit satirique et son pied de nez à la "pureté" des genres lui vaut de nombreuses critiques. Comme souvent, le dernier mot revient au public. N'en déplaise à ses détracteurs, il fait salle comble.