1. DÉROULEMENT ET DÉNOUEMENT
1.1. FRONDE PARLEMENTAIRE
1.1.1. En raison de la crise économique du pays, ainsi que de la guerre en cours qui demande de plus en plus d’argent, le gouvernement soumet au parlement des édits fiscaux visant à instaurer de nouvelles taxes, taxes qui touchent entre autres les membres du parlement en janvier 1648. Ceux-ci, jusque la quasi exemptées de payer quelques impôts, expriment leur mécontentement (grâce aux remontrances) mais sont obligés de céder à contrecœur.
1.1.2. Cependant (suite à une initiative maladroite de Mazarin pour amadouer le parlement), le Parlement se révolte contre « les abus de la cour » et publie le 13 mai 48 un « arrêt d’union », proposant aux autres cours souveraines de se réunir afin de réformer l’Etat (elle prend le nom de Chambre de St Louis).
1.1.3. La souveraineté capitule et le 2 juillet 1648, la Chambre présente sa charte en 27 articles à la reine, charte incluant entre autres une réorganisation des impôts en faveur des nobles et parlementaires, le droit de valider ou pas tout nouvel impôt et d'une manière générale, d’autres réformes renforçant les privilèges des nobles et officiers royaux ; les tensions s’apaisent.
1.1.4. Le 20 août, le prince de Condé remporte la victoire sur les espagnols à Lens ; la reine, profitant du climat de fête qui en résulte, fait arrêter plusieurs meneurs de la Fronde, notamment Pierre de Broussel, très populaire auprès du peuple. Résultat : la les Parisiens se soulèvent et érigent des centaines de barricades dans toute la ville. Finalement, les prisonniers sont libérés à contre cœur, la cour s’installe a Rueil pendant quelques temps et la reine doit signer la charte à nouveau pour revenir a Paris, le 22 octobre 1648.
1.1.5. Parallèlement, la guerre de Trente Ans prend fin avec les traités de Westphalie, permettant à Mazarin de mieux se concentrer sur la fronde. Le 5 janvier 49, la reine et ses deux enfants quittent la ville à l’insu du peuple, et Mazarin organise le siège de celle=ci. Celle-ci résiste tant bien que mal mais finit par capituler, et le 1er avril 1649 est signée la paix de st germain, malgré les tensions qui persistent et la haine du peuple et des parlementaires pour Mazarin.
1.2. FRONDE DES PRINCES
1.2.1. Après la paix de St Germain, le roi et la reine reviennent à Paris, acclamés par la foule ; mais la victoire est de courte durée. Mécontent du maintient au pouvoir de Mazarin, le prince de Condé – grand héros de la Vieille Fronde, celui de Conti, M de Longueville et d’autres nobles décident de monter un complot afin de se débarrasser de ce dernier, mais sont arrêtés sur ordre de la Reine le 18 janvier 1649 et emprisonnés au château de Vincennes. Si Paris reste calme, les villes de province fidèles aux frondeurs et notamment la Normandie, elles, se révoltent (encouragées par Mme de Longueville et La Rochefoucauld). Turenne, resté fidèle aux princes, ira même jusqu’à s’allier à l’ennemi – l’Espagne-, mais sera vaincu.
1.2.2. Entretemps, le roi et la reine voyagent dans tout le pays pour calmer les esprits et rassurer la noblesse. Face à la progression des frondeurs - ceux-ci envahissent Bordeaux, ils doivent se réfugier à Guyenne, laissant la gouvernance de la ville à Monsieur, le frère de feu Louis XVIII. Initialement fidèle à la reine, il finit néanmoins par céder et complote avec Gondi, qu’une promesse non tenue fait rebasculer dans le camp des Frondeurs. Le Parlement exige la libération des Princes, qui se fait le 16 février 1651, ainsi que le le renvoi et l’exil de Mazarin, d’abord a St Germain (où le roi et la reine sont censés le rejoindre mais en sont empêchés par les parisiens) puis vers le St Empire.
1.2.3. Mazarin banni, le prince de Condé et le Parlement n’ont plus d’objectif commun : tandis que le premier souhaite réunir les Etats Généraux, le prince de Condé lui tient toujours tête à la royauté. Le 7 septembre 1651, Louis XVIII est enfin déclaré majeur, et la ville de Paris se soumet à son nouveau roi.
1.2.4. Le Prince de Condé se retire en Guyenne, et s’allie avec l’Espagne, l’Angleterre et la Lorraine afin de continuer sa révolte, mais est vaincu à maintes reprises (notamment par Turenne) et finit par se réfugier en Espagne.
1.2.5. Pour apaiser les tensions une bonne fois pour toutes, Mazarin s’éloigne quelques temps de Paris ; les frondeurs furent soit graciés, soit jetés en prison et la Fronde prend véritablement fin avec la chute de Bordeaux en juillet 1653.
2. LES CAUSES
2.1. Augmentation de la pression fiscale subie par les Français par le biais de création de nouveaux impôts et taxes à cause du contexte de guerre dans lequel était le pays. Paris doit désormais payer la taille, et le Parlement est également touché par ces taxes, alors que ses membres ne payaient jusque là que peu ou pas d’impôts. Cela cause un mécontentement général.
2.2. Atteinte aux privilèges du parlement ; multiplications des offices (privilèges royaux) ce qui en fait baisser la valeur + suppression des revenus de ces officiers pendant 4 ans.
2.3. Après la mort de Louis XVIII, certains membres de la famille royale, plusieurs autres grands nobles et même le parlement aspirent à prendre par au pouvoir, espérant profiter de la fragilité du gouvernement de régence. C’est donc sans surprise qu’ils s’opposent à la présence de Mazarin, dont le pouvoir est jugé trop important.
3. LES ACTEURS
3.1. FRONDE PARLEMENTAIRE
3.1.1. - La reine Anne d’Autriche, le roi Louis XIV et le cardinal Mazarin - Le parlement, les princes et la noblesse et les 3 autres cours souveraines.
3.2. FRONDE DES PRINCES
3.2.1. - La reine Anne d’Autriche, le roi Louis XIV et le cardinal Mazarin - Les princes, principalement Monsieur Gaston d’Orléans et sa fille, les princes de Condé et Conti, les époux Longueville, M de Gondi et le Parlement, relégué au second plan. Le vicomte de Turenne qui lutta alternativement pour les deux camps.