Tissus conjonctifs non spécialisés

Get Started. It's Free
or sign up with your email address
Tissus conjonctifs non spécialisés by Mind Map: Tissus conjonctifs non spécialisés

1. La substance fondamentale : les cellules et fibres baignent dans la substance fondamentale, gel très hydraté, homogène et amorphe. Elle contient des protéoglycanes et des protéines.

1.1. A) Protéoglycanes

1.1.1. 1. Définition : les protéoglycanes sont des molécules dont la longueur peut atteindre +sieurs microns. Ils sont composés d'un axe protéique et de glycosaminoglycanes qui y sont liés de façon covalente.

1.1.2. 2. Composition : longues chaines polysaccharidiques linéaires, dont l'unité de base st le disaccharide comprenant un gpement aminé et un gpement uronique. Hydrophiles, ils occupent un volume assez conséquent, ce qui explique la consistance gélatineuse et turgescence de la substance fondamentale, ce qui explique pq les ions et métabolites de faible poids moléculaire diffusent très facilement dans les tissus conjonctifs. Les protéoglycanes s'associent en agrégats, en se fixant à intervalles réguliers et par l'intermédiaire de petites protéines sur un filament d'acide hyaluronique.

1.2. B) Protéines

1.2.1. Les + importantes : les fibronectines, le procollagène non polymérisé et les protéines plasmatiques. Ils assurent la cohésion dans les tissus conjonctifs.

2. Cellules : dans le tissu conjonctif non spécialisé, les cellules conjonctives proprement dites sont les cellules mésenchymateuses et les fibroblates

2.1. Cellules mésenchymateuses

2.1.1. Définition : Cellules mésenchymateuses : cellules très peu différenciées qui forment le mésenchyme chez l'embryon.

2.1.2. Morphologie : petites, allongées ou étoilées avec prolongements effilés, noyau central ovoïde, chromatine condensée en gros blocs, cytoplasme réduit, contient peu de RER, mais de nbreux ribosomes libres qui synthétisent les protéines constitutives. Ces caractéristiques les distinguent des fibroblastes

2.1.3. Fonction : transformation en d'autres types de cellules sous l'influence de certains inducteurs. Chez l'adulte : peu nbreuses et groupées le long des capillaires -> permettent la régénération ou la réparation du tissu conjonctif. Celles accolées aux cellules endothéliales sont les PERICYTES

2.2. Fibroblastes

2.2.1. Définition : Cellules différenciées les plus abondantes du tissu conjonctif non spécialisé. Elles proviennent des cellules mésenchymateuses

2.2.2. Morphologie : longs, fusiformes, avec prolongements effilés plus GRANDS que ceux des cellules mésenchymateuses, noyau dense, elliptique, central et parfois indenté, allongé dans l'axe longitudinal de la cellule.

2.2.2.1. Au repos : cytoplasme peu abondant et acidophile, Golgi peu dvlppé et RER réduit à qlques citernes. Noyau dense et nucléoles peu apparentes

2.2.2.2. En phase sécrétrice : cytoplasme basophile, RER et Golgi dilatés et cytoplasme riche en grains de sécrétion. Les autres composants cytoplasmiques (mitochondries, lysosomes, microfilaments et rares gouttelettes lipidiques ont le même aspect qu'au repos. Chromatine éparse et 1 ou 2 nucléoles volumineux

2.2.3. Fonction : production et renouvellement de la matrice EXTRACELLULAIRE (fibres de collagènes et élastiques) et production de la collagénase qui catalyse la fragmentation des fibres collagènes et une protéase qui scinde les protéines de la substance fondamentale. Les fibroblates endocytent les fragments de collagène qui sont hydrolysés dans les phagosomes ou lysosomes secondaires

3. Matrice extracellulaire : composée de fibres protidiques (fibres de collagènes et fibres élastiques) et d'un gel hydraté appelé substance fondamentale

3.1. Fibres de collagènes :

3.1.1. A) Généralités : le collagène est la protéine la + abondante du règne animal et représente + du quart des protéines totales de l'organisme humain. Il est présent dans quasi tous les organes et est la composant le + important de la peau, du cartilage, des ors, des vx sanguins et des dents. Le collagène a une grande résistance mécanique et une très faible élasticité. Richesse en hydroxyproline -> résistance exceptionnelle à la traction. Par contre il ne résiste ni aux acides ni à la chaleur. Insoluble dans l'eau froide, dénaturé à 60°C en une substance gélatineuse, la colle.

3.1.2. B) Synthèse : Les fibrilles de collagène sont composées de molécules, appelées protofibrilles ou tropocollagène. Chaque molécule est elle-même formée de 3 chaines peptidiques, appelées chaines alpha. Pour que l'hélice soit stable, 1 a.a. sur 3 doit être la glycine. Une chaîne pro-a peut-être liée par des ponts hydrogènes à 2 autres chaines pro-a pour former un trimère : le PROCOLLAGENE. Dans ce trimère, les trois pro-chaînes sont enroulées les unes autour des autres en une "super-hélice" à pas droit, dont chaque tour de spire mesure environ 3nm et comporte 30 a.a. Le pro collagène passe du RE dans Gogli, puis après exocytose, les molécules de pro collagène sont transformées en molécules de tropocollagène ou protofibrilles par excision enzymatique des extrémités de la molécule qui empêchaient la polymérisation intracellulaire.

3.1.3. C) Types de collagène : chaque type de collagène est caractérisé par une séquence d'a.a. différente dans les chaînes a. On en connait une douzaine.

3.1.3.1. Collagène de type 1 : Il est organisé en fx qui se composent de fibres qui s'assemblent dans toutes les directions ou parallèlement. Lorsqu'elles ne sont pas sous tension, elles ondulent. C'est le + répandu,. On le retrouve dans l'os, le fibrocartilage, le tendon, le derme, la dentine, la paroi des vx et la cornée.

3.1.3.2. Collagène de type 2 : Il forme un feutrage de fines fibrilles. Ses 3 chaînes-a sont identiques. On le retrouve dans le cartilage hyalin, dans les disques intervertébraux et le corps vitré de l'oeil.

3.1.3.3. Collagène de type 3 : Les fibres réticulées sont très ramifiées et anastomosées en fins réseaux. Leur tropocollagène est composé d'un seul type de chaîne-a. Il est l'équivalent de la réticuline, abondant dans le tissu conjonctif lâche, le tissu réticulé, le derme, la paroi des vx et le stroma de diverses glandes.

3.1.3.4. Collagène de type 4 : Ses protofibrilles sont composées de 3 chaînes identiques. Elles forment un fin réseau (car leurs extrémités non spiralées ne sont pas excisées) sur lequel reposent les cellules épithéliales. Il est caractéristique de la membrane basale.

3.1.3.5. Collagène de type 5 : On le retrouve dans les membranes basales, le derme, l'os, le tendon, la cornée, et les enveloppes conjonctives des cellules musculaires.

3.1.4. D) Modes d'assemblage des molécules de tropocollagène : les protofibrilles ont la forme de bâtonnets. Dans le collagène de type 1 et 3, elles sont unies entre elles par l'intermédiaire de groupes latéraux espacés de 64nm, et en se liant, sont décalés de la même distance. Cette particularité permet la formation de fibres d'épaisseur et de longueur virtuellement indéfinies. Les molécules sont alignées en étant séparés d'un espace de 40 nm. La superposition de ces espaces dans les rangées est à l'origine de la striation périodique : bandes claires (=espaces) et bandes sombres (=régions voisines). Longueur = {280 + 40}nm = 320 nm. Dans l’agencement d'une fibre, les protofibrilles seront en phase toutes les 5 rangées.

3.2. Collagène vs fibres élastiques: 1) Collagène très résistant, fibres élastiques très peu 2) Collagène régénéré, fibres élastiques non régénérées (-> rides) 3) Collagène ne résiste pas à la chaleur, à la trypsine ou la pepsine mais à l'élastase oui, pour les fibres élastiques c'est l'inverse. Par contre, les microfibrilles digérées par la trypsine et la pepsine résistent à l'élastase.

3.3. Fibres élastiques :

3.3.1. A) Aspect : naturellement colorées en jaune, groupées en lames ou en réseaux lâches. Les fibres sont en forme de filaments ondulés parce que rétractés. Elles sont acidophiles et formées de 2 composantes : l'élastine et les microfibrilles. Les microfibrilles sont groupées en fx et chaque faisceau est maintenu aux voisins par la masse d'élastine.

3.3.2. B) Composition et synthèse : les microfibrilles sont des glycoprotéines d'une centaine d'a.a.

3.3.2.1. L'élastine : nature protéique, riches en glycine et en proline, contiennent 2 a.a. particuliers : la desmosine et l'isodesmosine.Les fibres élastiques des tendons, des chorions, des ligaments sont produites par des fibroblastes. Les fibres des parois élastiques artérielles sont produites par des cellules musculaires lisses. Les cellules produisent un précurseur,la proélastine ou tropoélastine, qui devient insoluble en polymérisant dans le milieu extracellulaire. L'élastine est produite plus tard et constitue la masse de la fibre, les microfibrilles formant une couche périphérique et de petits fx à l'intérieur de la masse.

3.3.3. C) Propriétés physico-chimiques : Les fibres élastiques peuvent s'étendre et revenir spontanément à leur longueur initiale, c'est pq elles entrent dans la compo des tissus conjonctifs qui forme la charpente des organes soumis à d'importantes variations de volume. On le retrouve surtout dans les parois des grosses artères, les alvéoles pulmonaires, certains tendons et ligaments, le derme et le cartilage élastique. Les fibres sont très peu résistantes, une traction de 20 à 30 kg/cm3 les allonge mais entraîne leur rupture. L'élastine résiste à l'ébullition et à l'hydrolyse par les acides ou les bases qui détruisent les autres composants du tissu conjonctif. Elle résiste également à la digestion par la trypsine ou la pepsine. La seule enzyme qui peut l'hydrolyser est l'élastase.

4. Organisation cellulaire : selon les composants

4.1. Tissu conjonctif muqueux : la substance fondamentale domine, très abondant chez l'embryon (base du tissu mésoblastique). Fibres de collagène dispersées en minces fx ondulés. Pue de cellules mésenchymateuses. Consistance d'une gelée ferme car bcp de glycosaminoglycanes

4.1.1. Exemple : Gelée de Wharton du cordon ombilical

4.2. Tissu conjonctif lâche : cellules prédominent. Peu de fibres de collagène et de fibres élastiques. Substance fondamentale peu abondante. Bcp de transitions des cellules des systèmes de défense via le tissu.

4.2.1. Exemple : très répandu; partie superficielle du derme, dans le chorion des épithéliums des voies respiratoires et digestives et dans les séreuses (plèvre, péricarde et péritoine)

4.3. Tissu conjonctif dense : les fibres prédominent -> rôle mécanique prépondérant. Rares fibroblastes s'insinuent dans les interstices entre les fibres. Substance fondamentale peu abondante.

4.3.1. Disposition des tissus fibreux

4.3.1.1. Tissu conjonctif dense irrégulier : les fx sont épais, et s'entrecroisent sans ordre pour former un feutrage serré.Fibres sont surtout du collagène, qlqs unes sont élastiques.

4.3.1.1.1. Exemple : la plupart des chorions (notamment le derme). Il forme la capsule fibreuse de nbreux organes tels que le foie, la rate et le rein, et la partie externe des enveloppes nerveuses et musculaires.

4.3.1.2. Tissu conjonctif dense régulier : les fx de collagène sont disposés de manière régulière.

4.3.1.2.1. 1) Tissu conjonctif régulier fasciculaire : les fx de collagènes du tendon ou du ligament sont tous parallèles et orientés dans la même direction. De minces fibres élastiques existent entre ces fx. Les fibroblastes sont rangés // dans ces fx. Les fx sont unis par du tissu conjonctif lâche contenant des cellules, qlqs fibres de collagènes, des filets nerveux et des vx sanguins.

4.3.1.2.2. 2) Tissu conjonctif dense lamellaire :les fibres sont parallèles entre elles, mais leur orientation varie d'un plan à l'autre. Les fibroblastes adaptent leur forme aux espaces entre les plans. Le tissu conjonctif de la cornée n'est pas vascularisé, c'est une des raisons de sa transparence.

4.3.1.2.3. Exemple : cornée

4.4. Tissu élastique : tissu conjonctif dense riche en lames élastiques épaisses et parallèles anastomosées par de fines fibrilles. Les espaces entre les lames et leurs anastomosent contiennent qlqs fibres collagènes et des cellules musculaires lisses.

4.4.1. Exemple : ligament jaune de la C.V. et dans les cordes vocales. Dans les artères élastiques, les lames sont concentriques à la lumière.