1. 1. Historique du sujet
1.1. "[...] en mai 2008, les grands médias américains ont rendue publique une annonce fracassante: les gaz de shale peuvent être produits à un prix concurrentiel avec celui du gaz naturel liquéfié. [...] dès 2009, le gouvernement Charest mettait en place des mesures fiscales pour favoriser le développement de cette ressource naturelle." (Normand Mousseau, La révolution des gaz de schiste, p. xi-xii) Été 2010 : On apprend que les permis d’exploration pour différentes régions de la vallée du Richelieu ont déjà été octroyés à diverses entreprises canadiennes, américaines ou étrangères. Des citoyens demandent un moratoire concernant l’exploitation des gaz de schiste au Québec. Plusieurs acteurs se prononcent en faveur ou à l’encontre du projet d’exploitation des gaz de schiste au Québec. La ministre des ressources naturelles, Nathalie Normandeau, promet de déposer un projet de loi dès l’automne 2010 pour encadrer l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. Septembre 2010 : Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Pierre Arcand, offre une période de quatre mois au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour produire un rapport concernant le développement durable de l’industrie des gaz de schiste au Québec. Octobre 2010 : Début de l’enquête du Bureau d’audiences publiques sur environnement afin d’évaluer les enjeux de l’exploitation des gaz de schiste. Février 2011 : Plus de 128 000 pétitionnaires demandent au gouvernement Charest d’imposer un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. Le BAPE remet son enquête sur le développement durable des gaz de schiste au ministre de l’environnement. Août 2011 : Suite aux recommandations du BAPE, le gouvernement lance une évaluation écologique stratégique (EES) des risques liés à l’exploitation des gaz de schiste. Cette évaluation doit durer deux ans. (Aucune fracturation hydraulique ne fut effectuée au cours de cette période.) Juin à septembre 2011 : Manifestations citoyennes diverses demandant un moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste. Septembre 2012 : Élection du parti québécois qui promet l’imposition d’un moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste. Février 2013 : Le gouvernement Marois confie l’étude environnementale stratégique (EES) au BAPE afin de réaliser une consultation plus large. Cette étude sera donc suivie d’une consultation publique. Mai 2013 : Le gouvernement Marois dépose à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à imposer un moratoire de cinq ans sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.
2. 2. Concepts associés et traductions
2.1. Gaz de schiste Gaz de shale Shale bas
2.2. Exploitation
3. 3. Questions à se poser
3.1. Acteurs impliqués
3.1.1. Gouvernement provincial
3.1.2. Gouvernement fédéral
3.1.3. Entreprises pétrolières et gazières
3.1.4. Groupes environnementalistes
3.2. Implications environnementales
3.2.1. L’exploitation des gaz de schiste nécessite une grande quantité d’eau.
3.2.2. La combustion du gaz naturel contribue au réchauffement climatique.
3.2.3. S’il y a fuite, l’impact du méthane est 25% plus important que celui du CO2.
3.2.4. Risque de contamination des eaux souterraines par les liquides de fracturation.
3.2.5. Défis associés à la gestion des eaux contaminées.
3.2.6. Risque de déversement des produits chimiques nécessaires à la fracturation hydraulique.
3.2.7. Pollution atmosphérique engendrée par les déplacements des camions-citernes.
3.3. Implications sociales
3.3.1. Les shales gazières sont souvent situées dans le sous-sol de régions fortement peuplées.
3.3.1.1. Dérangement de la population lors du forage
3.3.1.2. Passage des camions-citernes
3.3.1.3. Risques d'explosion
3.3.2. Usage de terres agricoles au profit de l’exploitation des gaz de schiste.
3.4. Implications techniques
3.4.1. Amélioration des techniques de fracturation hydraulique.
3.4.2. Produits chimiques utilisés pour la fracturation hydraulique
3.5. Implications économiques
3.5.1. Rentabilité questionnable des gisements de gaz de schiste au Québec
3.5.2. Gisement situé dans les grands axes de transport de gaz naturel en Amérique du Nord (Québec-Ouest du Canada; Québec-Nord-est des États-Unis)
3.5.3. Retombées indirectes : création d’emploi, réinvestissement des gazières dans l'économie québécoise
3.5.4. Utilisation des infrastructures publiques par les gazières (routes)