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CRISE DE SUEZ by Mind Map: CRISE DE SUEZ

1. What happened

1.1. SUITE DE CONTEXTE

1.1.1. Monde arabe

1.1.1.1. Durant l'année 1956, la tension s'accroît entre Israël et l'Égypte avec les raids menés par les combattants palestiniens (fedayin) sur le territoire israélien.

1.1.1.2. L'Égypte, dirigée par Gamal Abdel Nasser, bloque le golfe d'Aqaba et ferme le canal de Suez aux navires israéliens.

1.1.2. Egypte / Autre

1.1.2.1. Le nouveau gouvernement abandonne les clauses de coopération avec les forces européennes et adopte une tendance nationaliste et autoritaire. Ce changement de position entraîne un conflit avec la France et le Royaume-Uni à propos du canal de Suez, jusqu'alors aux mains de capitaux franco-britanniques. D'ailleurs des troupes britanniques demeurent stationnées dans la zone du canal jusqu'en février 1956 alors que le protectorat britannique sur l'Égypte est fini depuis son indépendance acquise en 1936.

1.1.2.2. Lorsque Nasser décide de reconnaître la Chine communiste, les États-Unis se retirent, le 19 juillet, du financement du Haut barrage d'Assouan.

1.1.2.3. En réponse à ce retrait, l'Égypte, unilatéralement, décide de nationaliser le canal de Suez, voie commerciale vitale alors détenue à 44 % par l'économie franco-britannique.

1.1.2.4. La compagnie riposte par le retrait de ses techniciens britanniques et français.

1.1.2.5. Le Premier ministre britannique, Anthony Eden, convaincu que Nasser veut se rapprocher de Moscou, tente alors de convaincre l'opinion publique de la nécessité d'une guerre contre l'Égypte.

1.1.2.5.1. Robert Anthony Eden (12 juin 1897-14 janvier 1977) est un homme politique britannique. Membre du conseil privé du Royaume-Uni, il fut ministre des affaires étrangères à trois reprises, puis Premier ministre conservateur du 7 avril 1955 au 9 janvier 1957. Il démissionna peu après la crise de Suez

1.1.2.5.2. -> à cause du Pacte de Bagdad rapprochement Egypte / USSR

1.1.2.6. Il fait pour cela appel au patriotisme hérité de la Seconde Guerre mondiale en comparant la nationalisation du canal par Nasser au nationalisme de Mussolini et d'Hitler vingt ans auparavant.

1.1.2.7. Eden déclare qu'une démonstration de force est nécessaire afin de dissuader Nasser de faire de l'Égypte une nouvelle menace militaire et le fait passer pour le « Mussolini du Nil ».

1.1.2.8. De plus, depuis plusieurs années il est question pour l'Égypte de se doter d'un barrage à Assouan, afin de protéger les terres agricoles des crues du Nil et de produire de l'électricité. Or des fonds ont d'abord été demandés à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, puis à l'Union soviétique et aux États occidentaux, mais ces derniers ont suspendu leurs fonds pour plusieurs raisons, notamment la réception d'armes par l'Égypte en provenance du bloc de l'Est.

1.1.2.9. Le 26 juillet 1956, Nasser opère la nationalisation du canal et la mise sous séquestre des biens de la compagnie universelle du canal de Suez, lors d'un discours radiodiffusé à Alexandrie

1.1.2.9.1. http://www.cvce.eu/obj/discours_de_gamal_abdel_nasser_sur_la_nationalisation_de_la_compagnie_du_canal_de_suez_alexandrie_26_juillet_1956-fr-d0ecf835-9f40-4c43-a2ed-94c186061d2a.html

1.2. APRES

1.2.1. Au cours des mois suivant la nationalisation du canal, un accord secret est signé entre la France (Christian Pineau), le Royaume-Uni (Patrick Dean ) et Israël (David Ben Gourion) à Sèvres. Leur objectif est alors de renverser Nasser et de récupérer le canal.

1.2.2. Protocole de Sèvres

1.2.2.1. « L'État hébreu attaquera l'Égypte le 29 octobre 1956 dans la soirée et foncera vers le canal de Suez. Profitant de cette agression « surprise », Londres et Paris lanceront le lendemain un ultimatum aux deux belligérants pour qu'ils se retirent de la zone du canal. Si l'Égypte ne se plie pas aux injonctions, les troupes franco-britanniques entreront en action le 31 octobre. »

1.2.2.2. Les alliés s'accordent pour qu'Israël s'engage militairement contre l'Égypte, laissant le soin à la France et au Royaume-Uni d'intervenir ensuite, en demandant aux deux belligérants de retirer leurs troupes des rives du canal, puis en menant une intervention militaire franco-britannique sur Port-Saïd, connue depuis sous le nom d' « Opération Mousquetaire »

1.2.2.2.1. Le plan est mis à exécution comme prévu le 29 octobre. Les Britanniques prennent le commandement des opérations, en raison de la proximité de Chypre et de Malte où ils possèdent des bases militaires. Appelé plan Mousquetaire, le plan prévoyait initialement un débarquement des forces britanniques et françaises à Alexandrie, puis la prise du Caire. Cependant, l’objectif initial du plan est modifié et il est décidé que les troupes débarqueront à Port-Saïd, puis se rendront sur la zone du canal de Suez. Le rejet de l'ultimatum par les Égyptiens permet à l'aviation britannique de bombarder les aérodromes égyptiens et de déployer leurs parachutistes sur Port Said.

1.2.2.2.2. Le 29 octobre, Israël envahit la bande de Gaza et le Sinaï et atteint rapidement la zone du canal. Comme convenu lors de l'accord de Sèvres, le Royaume-Uni et la France lancent un ultimatum aux belligérants leur enjoignant de se retirer chacun à plus de 15 km du canal. Nasser, dont la décision de nationalisation du canal avait été accueillie avec enthousiasme par la population égyptienne, rejette l'ultimatum et donne ainsi un prétexte aux forces européennes de s'allier à Israël pour reprendre le contrôle du canal et renverser le régime en place.

1.2.2.2.3. Le 31 octobre, la France et le Royaume-Uni entament une vague de bombardements sur l'Égypte afin de forcer la réouverture du canal. Bombardant les aérodromes militaires, ils détruisent notamment au sol plus de 260 avions égyptiens.

1.2.3. Si sur le terrain, l’offensive est une victoire, sur le plan diplomatique, l’affaire tourne vite à la catastrophe pour les franco-britanniques. L’ONU où les pays issus de la décolonisation ont un poids croissant appelle à la fin des combats et tape du poing sur la table. Elle crée même une armée multinationale spéciale la Force d’Urgence des Nations Unies pour séparer les combattants. Pour être reconnue plus facilement les casques de ce bataillon seront peints en bleus. C’est la création réelle de l’armée de l’ONU qui prendra logiquement le nom de " Casques bleus ".

1.2.4. L'opinion internationale est tout de suite indignée de la situation. Eisenhower, réagit très vivement et obtient la convocation du Conseil de sécurité de l'ONU, meme si le veto de la France et de la Grande-Bretagne empêchent le vote d'une résolution. L'Égypte tente d’empêcher la circulation sur le canal en coulant des bateaux, mais ne parvient pas à résister à l’avancée des troupes terrestres. L’URSS n'hésite pas à menacer la France, la Grande-Bretagne et Israël d'une riposte nucléaire. L'OTAN brandit à son tour la menace nucléaire envers l'URSS si cette dernière utilise ses fusées atomiques.

1.2.4.1. Dwight David Eisenhower, né le 14 octobre 1890 à Denison (Texas) et mort le 28 mars 1969 à Washington, D.C., est un militaire et homme d'État américain membre du Parti républicain, 34e président des États-Unis pour deux mandats, du 20 janvier 1953 au 20 janvier 1961. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est General of the Army et commandant en chef des Forces alliées en Europe.

1.2.5. C'est à ce moment que les États-Unis prennent une position décisive: ils exigent le retrait des forces franco-britanniques pour mettre un terme à la crise. Pour faire fléchir les puissances européennes, ils contribuent à la dévaluation de la livre sterling, menaçant la puissance britannique sur ses bases. Les pressions font plier la Grande-Bretagne, puis la France, qui acceptent un cessez le feu et la fin des opérations à partir du 6 novembre.Pour restaurer la paix en Égypte, l'ONU interpose entre Israël et l'Égypte la Force d'urgence des Nations unies (FNUE) dès le 15 novembre 1956. Cette opération marquera la naissance des Casques bleus de l'ONU.

1.2.6. Nasser apparaît comme le leader arabe capable de tenir tête à l’occident, favorisant la cause du Tiers Monde. Malgré la défaite militaire, il devient un modèle pour tout le monde arabe et peut construire son barrage avec l’aide des soviétiques.

1.2.7. Israël a durablement affaibli le potentiel militaire de l’Egypte et en a profité pour s’emparer de la bande de Gaza et du désert du Sinaï tout en développant un partenariat économique et militaire avec la France qui lui permettra de moderniser son armée et à terme de créer avec l’aide de notre pays sa propre bombe atomique. Mais cela amplifie les tensions entre juifs et arabes, l’importante communauté juive égyptienne, pourtant présente depuis l’antiquité est désormais vue comme un groupe de traître à la solde d’Israël par le pouvoir égyptien et doit fuir précipitamment le pays.

2. Contexte

2.1. Egypte

2.1.1. Sous protectorat GB jusqu'en 1922

2.1.2. C’est une monarchie théoriquement autonome, mais où la présence occidentale reste forte. Dans la réalité, le pays, qui n’a pas encore développé son industrie touristique est économiquement aux mains des occidentaux.

2.1.3. En 1954, un groupe de jeunes officiers  renverse la monarchie corrompue du roi Farouk Ier. Parmi ces militaires émerge la figure de Gamal Abdel Nasser, jeune lieutenant-colonel qui s’illustra lors de la guerre israélo-arabe de 1948 et qui revendique la nécessité d’une union des peuples arabes ainsi qu'une certaine méfiance envers un Occident accusé de soutenir Israël, sans toutefois succomber aux sirènes du communisme.

2.1.4. Les origines de ce conflit remontent à 1952, lors du renversement de la monarchie de Farouk Ier par les officiers libres de l'armée égyptienne. Cette « révolution » à la fois sociale et nationale abolit la monarchie en Égypte, d'abord sous la conduite du général Neguib puis du lieutenant-colonel Nasser, et s'efforce de lutter contre l'impérialisme étranger.

2.1.5. Gamal Abdel Nasser Hussein (arabe : جمال عبد الناصر حسين), né le 15 janvier 1918 à Alexandrie et mort le 28 septembre 1970 au Caire, est un homme d'État égyptien. Il fut le second président de la République d'Égypte de 1956 à sa mort. Après une carrière militaire, il organisa en 1952 le renversement de la monarchie et accéda au pouvoir. À la tête de l'Égypte, il mena une politique socialiste et panarabe appelée nassérisme. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des dirigeants les plus influents du xxe siècle.

2.1.6. What happened

2.1.6.1. Nasser envisage un grand projet qui doit permettre la croissance agricole et la modernisation de l’Egypte à pas de géant. Un projet pharaonique (c’est le cas de la dire) : la construction d’un gigantesque barrage à Assouan dans le Sud du pays qui doit canaliser les eaux du Nil pour permettre de contrôler ses crues et de développer l’agriculture intensive (notamment du coton)  ainsi que de fournir le pays en électricité.

2.1.6.1.1. Farouk 1er (11 février 1920 - 18 mars 1965)             Roi d’Egypte et Du Soudan (28 avril 1936 – 26 juillet  1952)

2.1.6.2. Construire le plus grand barrage de son temps coûte cher et Nasser démarche les banques anglo-américaines sans succès. Pourtant les américains avaient soutenus par le passé ce jeune militaire prometteur mais celui-ci manifeste un peu trop d'indépendance par rapport aux Etats-Unis, notamment en nouant des accords commerciaux avec certains pays du bloc de l'Est. Les banques, poussées par le gouvernement américain qui veut donner une leçon à un Nasser dont les positions trop libres par rapport aux deux blocs irritent, veulent imposer une surveillance budgétaire étroite de l'état égyptien. Les soviétiques acceptent secrètement d’apporter leur aide au projet, mais le problème du coût financier demeure. C’est la raison pour laquelle en juillet 56, Nasser décide de nationaliser la principale ressource de l’Egypte : le canal de Suez. L’armée égyptienne prend possession du canal et contrôle la circulation .

2.1.6.2.1. Canal de Suez

2.1.6.3. Le nouveau gouvernement abandonne les clauses de coopération avec les forces européennes et adopte une tendance nationaliste et autoritaire. Ce changement de position entraîne un conflit avec la France et le Royaume-Uni à propos du canal de Suez, jusqu'alors aux mains de capitaux franco-britanniques. D'ailleurs des troupes britanniques demeurent stationnées dans la zone du canal jusqu'en février 1956 alors que le protectorat britannique sur l'Égypte est fini depuis son indépendance acquise en 1936.

2.1.6.4. Les manifestations en sont les ventes d’armes effectuées par la Tchécoslovaquie. L’Égypte renforce son dispositif par la signature d’un pacte militaire en octobre 1955

2.2. Protocole de Sèvres

2.2.1. Alliance secrète Etat d'Israël / France / Royaume Uni

2.2.2. Intérêts communs pour les états participant -> les nations européennes avaient des intérêts politiques, économiques et commerciaux dans le canal de Suez, et Israël avait besoin de l'ouverture du canal pour assurer son transport maritime

2.2.3. (Pactomanie)

2.3. Guerre froide

2.4. Moyen Orient = zone de conflits

2.4.1. développement du nationalisme arabe et rejet des puissances coloniales, hostilité aux pays qui soutiennent Israël

2.5. Rapprochement Egypte/Union Soviétique

2.5.1. Rapprochement lié au Pacte de Bagdad

2.5.1.1. Février 1955 -> Turquie + Irak

2.5.1.2. Avril 1955 -> GB

2.5.1.3. Septembre 1955 -> Pakistan

2.5.1.4. Novembre 1955 -> Iran

2.5.1.5. Les États-Unis rejoignent le comité militaire de l'alliance en 1958.

2.5.1.6. Irak / Turquie /  Pakistan / Iran / Royaume-Uni.

2.5.1.6.1. pacte de défense commune (valable 5 ans + renouvelable)

2.5.1.6.2. Moyen pour Royaume Unis de réaffirmer sa position au Moyen Orient

2.5.1.6.3. Nasser est contre

2.5.1.7. Retrait Irak 1959

2.5.1.8. S'inscrit dans le cadre de la politique de l'« endiguement », menée par les États-Unis lors de la guerre froide

2.5.1.8.1. -> ralentir la montée en puissance de l'Union soviétique au Moyen-Orient, à travers la mise en place de ce que l'OTAN appelle un « cordon sanitaire ».

2.5.1.8.2. sa mise en place provoque une levée de boucliers au Moyen-Orient. L’Égypte et la Syrie, mais aussi les partis politiques de gauche dénonceront un pacte impérialiste, allant à l'encontre de la politique de neutralisme positif prônée jusqu'alors

2.5.1.9. Conséquences

2.5.1.9.1. Nasser, anti-communiste, n’était pas hostile à la mise en place d’un pacte de défense contre l’URSS porté par la Ligue des Etats arabes. Lorsque l’Irak se montre favorable à l’élaboration du traité d’assistance militaire avec des puissances occidentales, il se détache des principes panarabistes chers à Nasser. La tension monte entre l’Irak et l’Egypte nassérienne. Nasser accuse l’Irak de trahir la nation arabe en s’alliant à une puissance extérieure et le soumet, avec l’Arabie Saoudite, à de nombreuses pressions diplomatiques. De plus, il n’est pas question pour Nasser que son pays joue un rôle secondaire dans une alliance régionale face au régime hachémite irakien. Si un traité devait être signé, l’Egypte en serait la puissance centrale. Une campagne hostile au pacte est donc lancée auprès des pays arabes.

2.5.1.9.2. L’Arabie Saoudite se range du côté égyptien. Il en va de même pour la Syrie. Le Liban, tiraillé, finit par refuser le pacte. La Jordanie doit faire face à une forte opposition populaire qui l’oblige à renoncer à une éventuelle adhésion.

2.5.1.9.3. Le pacte renforce le sentiment nationaliste arabe et donc paradoxalement l’influence de l’URSS dans la région. En effet, après avoir essuyé un refus de la part des Etats-Unis, Nasser se tourne vers la Tchécoslovaquie pour se fournir en armement. L’Union soviétique peut alors profiter de la position fragile de l’Occident pour étendre son influence dans la région

2.5.1.9.4. Les manifestations en sont les ventes d’armes effectuées par la Tchécoslovaquie. L’Égypte renforce son dispositif par la signature d’un pacte militaire en octobre 1955

2.5.1.10. Le pacte de Bagdad n’est pas un succès, les buts affichés étant loin d’être atteints. Les évolutions politiques internes aux Etats du Moyen-Orient n’y aideront pas : la révolution irakienne de juillet 1958 entraine ainsi le retrait de l’Irak en 1959. Le pacte évolue alors vers une coopération plus économique que militaire en prenant le nom de CENTO (Organisation du Traité central) le 21 août de la même année. La révolution iranienne de 1979 et le retrait de l’Iran marque la fin définitive de l’alliance.

3. Résumé

3.1. Conflit Egypte / Protocole de Sèvres dû à la nationalisation du Canal par l'Egypte

3.2. Canal de Suez  raccourci entre la mer Rouge et la mer Méditerranée, est ouvert en 1869. Il a été financé par la France et le gouvernement égyptien. Le Royaume-Uni racheta ensuite la part de l'Égypte dans le canal. À l'indépendance de l'Inde, le poids stratégique du canal change : il n'est plus le point de passage capital entre le Royaume-Uni et son Empire. En revanche, le canal devient un point de passage stratégique pour le pétrole.

3.3. La crise de Suez résulte de plusieurs facteurs. Au niveau mondial, elle intervient dans le contexte de la guerre froide et du rapprochement de l’Egypte avec l’Union Soviétique et le bloc de l’Est, ce qui se matérialise notamment par des ventes d’armes en provenance de Tchécoslovaquie. Au niveau régional, le Proche Orient émerge d’une longue période d’occupation étrangère, et est déstabilisé à partir de la partition de la Palestine en 1947.

3.4. En ce qui concerne l’Egypte, théâtre du conflit, le pays est en plein bouleversement politique et socio-économique entamé quatre années plus tôt avec le renversement de la monarchie, et renforcé par le pouvoir grandissant de Gamal Abdel Nasser. Dans le cadre de la mise en valeur économique du pays, Nasser souhaite construire un barrage sur le Nil, pour répondre aux besoins de l’agriculture et produire de l’électricité. Nasser sollicite en premier lieu l’aide financière et technique des Etats-Unis, mais ceux-ci refusent. Il décide alors de nationaliser la compagnie gestionnaire du canal de Suez, dont les revenus devront permettre de financer la construction du barrage d’Assouan.

4. Problématique

4.1. Comment un évènement local a-t-il pu mener à une crise internationale ?

5. PLAN

5.1. INTRODUCTION

5.2. I] Enjeux politiques

5.2.1. A) Pétrole

5.2.2. B) Expansion du communisme

5.3. II] Enjeux économiques

5.3.1. A) Pénuries en Europe

5.3.2. B) Colonisateurs

5.4. III] Enjeux militaires

5.4.1. A) Alliances

5.4.2. B) Moyen-Orient

5.5. CONCLUSION

5.5.1. La crise du canal de Suez marque un basculement des rapports de forces globaux: elle révèle l'affaiblissement des puissances européennes historiques par rapport aux nouvelles puissances américaine et soviétique. Elle illustre l’émergence des pays anciennement colonisés dans les relations internationales et démontre comment une défaite militaire peut finalement se transformer en succès politique et diplomatique.

5.5.2. La crise de Suez marque la fin de l'influence traditionnelle des anciennes puissances coloniales dans la région. Motivée par des intérêts économiques et politiques, leur stratégie a échoué en raison d'un nouvel ordre mondial dominé par les Etats-Unis et l'URSS. Malgré les succès militaires de la coalition tripartite, ce revers humiliant profite à Nasser qui sort finalement victorieux du conflit et devient la nouvelle figure du nationalisme arabe et de la décolonisation. La crise de Suez marque clairement l'ère de la domination des puissances nucléaires américaine et soviétique dans le règlement des conflits internationaux.

5.5.3. Le dénouement de la crise a redoré le prestige de l'URSS, perçu désormais comme le défenseur des petites puissances contre l'impérialisme occidental. Son influence s'affirmera particulièrement en Syrie et subsiste jusqu'à aujourd’hui. Les États-Unis ont eux aussi augmenté leur prestige dans la région en faisant preuve de modération par leur attitude équilibrée. Cette restructuration des rapports de forces dans la région concentre la puissance entre les mains des deux géants nucléaires que sont les États-Unis et l'URSS. Le Proche-Orient devient ainsi un enjeu durable dans la lutte que mènent les principales puissances mondiales pour le contrôle de cette région stratégique et de ses richesses, et ce jusqu'à nos jours.