Condition de l'homme moderne

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Condition de l'homme moderne by Mind Map: Condition de l'homme moderne

1. Notions

1.1. Vita activa

1.2. Domaine public et domaine privé

1.3. Travail, œuvre et action

1.3.1. Travail --> animal laborans

1.3.2. Œuvre --> homo faber

2. Prologue (enjeux)

2.1. L'avenir de la pensée, et donc de la condition humaine

2.1.1. Danger 1 : que la pensée et le savoir-faire soient séparés.

2.1.1.1. Adapter nos attitudes culturelles à l'état des sciences

2.1.1.2. Alors le langage n'aurait plus de sens

2.1.1.3. Et donc plus rien n'aurait de sens

2.1.2. Danger 2 : évolution vers une société de travailleurs sans travail.

2.2. Objectif d'HA : "rien de plus que de penser ce que nous faisons".

2.2.1. Méthode : analyse historique

2.2.2. pour chercher "l'origine de l'aliénation du monde moderne".

3. I - La condition humaine

3.1. Vita activa

3.1.1. travail

3.1.1.1. processus biologique

3.1.1.2. domaine de la nécessité

3.1.1.3. nature, dimension animale de l'homme

3.1.1.4. "La condition humaine du travail est la vie elle-même".

3.1.2. œuvre

3.1.2.1. domaine de la liberté

3.1.2.2. non-naturel

3.1.2.3. "La condition humaine de l'œuvre est l'appartenance au monde."

3.1.3. action

3.1.3.1. rapport entre les hommes, sans l'intermédiaire des objets

3.1.3.2. "condition humaine de la pluralité"

3.2. pensée grecque

3.2.1. Aristote : trois modes de vie libre

3.2.1.1. vie esthétique et de plaisirs

3.2.1.2. vie consacrée à la cité

3.2.1.3. vie consacrée à la contemplation, philosophie

3.2.2. L'esclave pour comprendre ce qu'est la vie libre

3.2.2.1. travail, mais aussi commerce, artisanat

3.3. éternité et immortalité

3.3.1. immortalité

3.3.1.1. conception d'un univers et de dieux immortels (mais non éternels), éternel retour

3.3.1.2. condition mortelle de l'homme

3.3.1.3. volonté de laisser une trace après sa mort

3.3.1.3.1. Produire des œuvres, des paroles, des actions

3.3.1.3.2. Se distinguer (agôn)

3.3.1.3.3. Vita activa, vie politique

3.3.2. éternité

3.3.2.1. contemplation, recherche des idées et vérités éternelles

3.3.2.2. Théôria

3.3.2.3. Chute de l'Empire romain comme preuve de l'impossibilité d'atteindre l'immmortalité

3.3.2.4. Christianisme et recherche de la vie éternelle

4. II - Le domaine public et le domaine privé

5. III - Le travail

5.1. Thèse : Le travail diffère de l'œuvre

5.1.1. Deux mots ≠ dans toutes les langues européennes

5.1.2. travail = peine, dureté, corps, nécessité vitale

5.1.2.1. ne laisse pas de traces (immortelles)

5.1.2.2. Aristote : classement des occupations en fonction de l'effort physique et des déformations du corps

5.1.2.3. Mépris grec du travail, considéré comme servile

5.1.2.3.1. 1. parce que relève de la nécessité, ne sert qu'à la survie

5.1.2.3.2. 2. parce qu'est une activité non-politique, prenant du temps à la vie politique

5.1.2.3.3. d'où la nécessité d'avoir des esclaves, pour rester libre

5.1.2.3.4. animal laborans > animal rationale

5.1.2.4. Inversion à l'époque moderne

5.1.2.4.1. animal laborans / homo faber

5.1.2.4.2. travail productif / improductif

5.1.2.4.3. productivité du travail

5.1.2.4.4. changement de statut avec Locke, Adam Smith et Marx

5.1.3. œuvre = fabrication, mains

5.1.3.1. évolution : œuvres d'art

5.1.4. Instruments et machines

5.1.4.1. Deviennent partie du corps

5.1.4.2. Imposent le rythme

5.1.4.3. qui est répétition

5.1.4.4. L'outil est au service de la main…

5.1.4.5. … alors que le corps est au service de la machine

5.2. Propriété privée

5.2.1. Locke fait le lien entre propriété et travail

5.2.1.1. Avant Locke, notions contradictoires : travail = pauvreté

5.2.1.2. Après Locke : travail comme source de la propriété privée

5.2.2. D'abord le corps

5.2.2.1. Dans la douleur, replie sur le corps, coupé du monde : vie totalement privée

5.2.3. Un endroit où se retirer du monde

5.2.4. L'animal laborans est retiré du monde commun.

5.3. Division du travail

5.3.1. ≠ spécialisation du travail

5.3.1.1. unité de la somme des forces de travail, et non coopération d'individus

5.3.1.2. processus inépuisable de la force collective

5.4. Accumulation de richesses infinie et consommation

5.4.1. Problème : consommation individuelle limitée

5.4.2. Solution : traiter les objets d'usage comme des biens de consommation

5.4.3. Des objets sont d'ailleurs désormais produits du travail (industrie) et non de l'œuvre (artisanat).

5.4.4. Cycle similaire au cycle vital (épuisement et reconstitution)

5.4.4.1. Production abondante et rapide

5.4.4.2. donc consommation abondante et rapide

5.4.4.3. consommer les objets au lieu de s'en servir

5.4.4.3.1. usage ≠ consommation

5.4.4.3.2. objet d'usage ≠ objet de consommation

5.4.5. animal laborans versus homo faber

5.5. Une société de consommateurs

5.5.1. consommation et travail : même processus liée aux nécessités de la vie

5.5.1.1. donc société de consommateurs = société de travailleurs

5.5.2. Toute activité "sérieuse" est considérée comme travail. Le reste est jeu.

5.6. Une société sans travail

5.6.1. Une utopie, la seule utopie chez Marx

5.6.2. mais peut-être rendue possible par l'automatisation

5.6.3. mais il resterait une consommation sans peine et débridée

5.6.3.1. la vie userait la durabilité du monde (p.183)

5.6.4. parce qu'il s'agit d'activités privées étalées au grand jour, mais non d'un domaine public

5.6.5. Le bonheur est compris comme régénération et soulagement de la peine.

6. IV - L'œuvre

6.1. Objets du monde

6.1.1. Durabilité

6.1.1.1. Objetss d'usage et non de consommation

6.1.2. indépendance vis-à-vis des hommes

6.1.3. constituent le monde humain

6.1.4. stabilisent la vie humaine

6.1.5. constituent l'objectivité du monde, face à la subjectivité humaine

6.1.6. monde d'objets

6.1.6.1. instruments et outils

6.1.6.1.1. "peuvent servir de critères pour classer des civilisations entières"p.196

6.1.6.1.2. moyen en vue d'une fin

6.1.6.1.3. mais ne sont plus instruments dans le cadre du travail, où fin et moyen ne se distinguent pas

6.2. Fabrication (homo faber)

6.2.1. = réification

6.2.2. artifice humain

6.2.2.1. = destruction

6.2.2.2. ≠ homo laborans qui est serviteur de la nature

6.2.3. D'après une image stable et durable

6.2.3.1. multiplication possible

6.2.3.2. ≠ répétition de l'objet de consommation et du travail

6.2.4. Un objet entièrement nouveau ajouté à l'artifice humain

6.2.4.1. Commencement précis

6.2.4.2. Fin précise et préalable

6.2.4.3. ≠ travail cyclique et action à la fin imprévisible

6.2.4.4. distinction nette entre fin et moyen ≠ travail

6.2.5. Attention, lucidité, présence, désir

6.2.5.1. Les outils sont extérieurs

6.2.5.2. ≠ travail, unité corps-outils

6.2.6. Tout est subordonné à la fin

6.2.6.1. L'outil est un moyen en vue de la fin qu'est l'objet

6.2.6.2. L'objet d'usage n'est pas une fin en soi, et sa fin est de devenir moyen

6.2.6.3. Chaine utilitaire, toute fin se transformant en moyen en vue d'une nouvelle fin

6.2.6.4. Utilitarisme = philosophie de l'homo faber

6.2.6.4.1. Mais ne distingue pas entre la fin (afin de) et le sens (en raison de)

6.2.6.4.2. L'idéal utilitaire n'est pas une question d'utilité mais de sens

6.2.6.4.3. Pour retrouver la notion de sens, il faut retourner à la vision d'un monde anthropocentrique, à une subjectivité de l'usage plutôt qu'à la vision d'un monde objectif

6.2.6.4.4. Protagoras : l'homme est à la mesure de tout objet (et non de toute chose)

6.2.7. Domaine public

6.2.7.1. Mais nécessité de l'isolement pour produire

6.2.7.2. Domaine public = le marché

6.2.7.3. Société de producteurs

6.2.7.3.1. Plus tard remplacée par une société de consommateurs avec l'avènement de la société de travail

6.3. L'œuvre d'art

6.3.1. Aucune utilité, uniques donc pas échangeables

6.3.2. Permanente, très durable

6.3.2.1. donc les œuvres d'art sont "les plus intensément du monde" p.223

6.3.2.2. Ouvre à la durabilité du monde

6.3.3. Liée à la pensée, objet de pensée

6.3.3.1. Penser

6.3.3.1.1. ≠ connaitre ou processus cognitif

6.3.3.1.2. pouvoir de raisonnement logique (qui est similaire à la force de travail)

6.3.4. Interdépendance

6.3.4.1. Les hommes d'action et de parole ont besoin de l'homo faber, de l'artiste, du poète, de l'écrivain, de l'architecte (p.230)

7. V - L'action

7.1. Monde humain

7.1.1. Une vie sans parole ni action n'est pas humaine.

7.1.2. Seconde naissance, insertion dans le monde humain par le verbe et l'acte

7.1.2.1. = libre initiative

7.1.2.2. naissance et initiative = du nouveau, un début

7.1.3. Individualité et pluralité

7.1.3.1. commencement --> action

7.1.3.2. parole

7.1.3.3. L'action est profondément liée à la parole

7.1.3.3.1. les deux révèlent l'identité propre à chaque individu = pouvoir de révélation

7.1.3.3.2. l'acte révèle l'agent --> domaine public

7.2. Incertitude quant au qui

7.2.1. On peut dire ce qu'est l'homme, mais non qui il est

7.2.2. Imprécision qui entraine l'incertitude de tous les domaines humains passant par la parole et non par les objets

7.3. Affaires humaines

7.3.1. Imbrication de l'agir et du faire

7.3.1.1. Action impossible dans l'isolement

7.3.1.2. Le sens de l'action n'apparaît que lorsqu'elle se termine ≠ fabrication, où le modèle est antérieur au faire

7.3.2. chez les Grecs

7.3.2.1. législation considérée comme du faire et non comme de l'action

7.3.2.1.1. comme la construction de remparts préalables à la politique, et non comme une action politique

7.3.2.1.2. école socratique : modèle du faire (poièsis) (comme l'artisan), plus sûr que l'action (praxis)

7.3.2.2. mémoire des actions extraordinaires

7.3.2.2.1. garantie par le poète

7.3.2.2.2. mais aussi par la polis

7.3.2.2.3. l'action constitue le monde commun

7.3.2.3. polis = existe parce qu'on parle et agit ensemble

7.3.2.3.1. réalité du monde nécessite la présence d'autrui, son apparition à tous

7.4. l'espace de l'apparence

7.4.1. existe dès que les hommes se rassemblent, disparaît dès qu'ils se dispersent

7.4.1.1. toujours une virtualité, une potentialité

7.4.1.2. la puissance, comme tout ce qui est acte, ne peut être stockée

7.4.2. la puissance

7.4.2.1. Seule alternative humaine : la puissance et la violence

7.4.2.1.1. ≠ violence

7.4.2.2. Force seule sans puissance = tyrannie

8. Machines et industrialisation

8.1. Nouveauté de la machine à vapeur

8.1.1. = charbon et houille

8.2. Electricité et automatisation

8.2.1. Brouille les catégories moyen / fin

8.2.1.1. Il ne s'agit plus d'un outil, moyen au service d'une fin

8.2.1.2. Il ne s'agit plus d'aider au travail

8.2.1.2.1. Machine pour travailler ou travaille pour faire des machines ? On ne sait plus.

8.2.2. et nature / monde humain

8.2.2.1. Non plus une matière première extraite de la nature

8.2.2.2. mais créée

8.2.2.3. Similaire au processus de la nature (sans fin) et détruit le monde humain

8.2.3. De la manufacture à l'usine

8.2.3.1. D'une série d'actes séparés

8.2.3.2. à un processus continu

8.3. Relation au monde des objets

8.3.1. Outils créés pour le monde et non pour le processus vital

8.3.2. Les machinent aident-elles ou détruisent-elles le monde ?

8.4. Nouvelles normes des objets

8.4.1. Non plus l'utilité et la beauté

8.4.2. mais déterminées par les capacités de la machine