L'éducation en Tunisie et son développement

1. introduction

1.1. RésuméA la veille de l’indépendance, la Tunisie confrontée à une analphabétisation très forte et uneexpansion démographique sans précédent, a pris le choix d’assurer à la fois une éducation debase à tout l’effectif en âge scolaire et lui garantir les conditions requises pour la progressionà travers les différents cycles. Cinquante ans après, l’universalité de l’éducation du premiercycle de l’école de base est presque assurée alors que celle du second cycle est loin d’êtreatteinte. Ainsi, l’enjeu serait de taille pour le futur et il dépendrait largement de l’améliorationdu rendement interne du système éducatif. Le taux d’achèvement pourrait passer de 31% à49% entre une hypothèse de référence et une seconde hypothèse optimiste.AbstractFacingboth a very high rate of alphabetizationand an unprecedented demographicexpansion onthe ereof independence, Tunisia has made soon the decision to ensure both abasic education for all as well as the condition for its progression across all cycles. Fifty yearslater, universal primary education hasbeen almost achieved, while that of secondaryeducation has lagged far behind. This is a big challenge for the future, requiring atremendous improvement in the internal rate of return of the education system. Completionof secondary education could increase from 31%(basic scenario) to 49% (undermoreoptimisticassumption)

2. Comment est l'admission à l'école

2.1. Efficience du système éducatifLe second défiauquel la Tunisie était confrontée,dans le contexte cité précédemment,consistait à assurer à cette populationles conditions requisespour une progression soutenue àtravers les différents cycles d’étude.

2.2. Scolarisation de la population 6-24 ans La scolarisation de la tranche d’âge 6-24 ans s’est améliorée au fil du temps et le taux bruttotalde scolarité est passé, entre 1986 et 2008, de 54.7% à près de 78.3%. Il signifie que22.7% de la population a quitté l’école. Ce taux aurait été plus élevé n’eut été la faiblesse de 6celui du cycle supérieur qui avoisine, en 2004, 25.5%.Bien que la scolarité decette tranchede la population demeure inférieure à celle enregistrée par les pays développés,laperformance tunisienneestplustiréepar lesfilles. Legraphique suivant montre comment lepassage du taux brut de scolarité fémininpour la même période de 47.6% à 81.4% rattrapanten 1998 celui des garçonspour le dépasser ensuite.Graphique 1: Scolarisation de la population 6-24 ans

3. Quel est l'impact social et économique de l'éducation?

3.1. Education et Amélioration des conditions delafemme selon le niveaud’éducationL’Education a été un des principaux déterminantsdel’amélioration de la condition de lafemme. Il s’en est suivi son émancipation,etsa participation à l’emploi.Actuellement81.4% dela population féminine6-24 anssont inscrites àl’écoleavec undifférentielpositif de 6 points de pourcentage par rapport au genre masculin. Pour l’annéeuniversitaire 2008-2009, les étudiantes inscrites représentent 59.5% du total. Une féminisationde plusieurs métiers s’enestsuivienotamment danslescycles d’enseignementprimaire etsecondaire etoù leurs parités avaientatteint respectivement 119% et 107%.On relève,enconclusion,dans une enquêteETSTME(enquête tunisienne sur la santé de la mère et del’enfant)del’Office National du Planning Familiallancée en 2001 etabordantlethème«ouverture sur la condition de lafemme» queplus le niveau d’instruction estélevé plus la femme est ouverte

3.2. Evolution de la fertilité des femmes selon le niveau d’éducationDans la même enquête et concernant la maîtrise de la fertilitéon relève dans le tableau 14,l’effet de l’éducation sur la fertilité.Ainsi, le nombre moyen de naissances vivantes passe de1.62enfantspour la catégoriedesfemmes universitairesà 4.30enfantspour la mêmecatégorie mais analphabète.Par ailleurs, une enquête ETSME (1994-1995), fait ressortir pour les femmes en âge deprocréation,une différence de fécondité selon le niveau d’éducation

4. L'éducation contribue-t-elle à améliorer la condition de la femme en

4.1. aux de participation des femmesau marché de travailpar niveaud’éducationLa participation au marché du travail varie remarquablement selon le niveau d’instruction. Eneffet, annexemontre que le taux de participation passe de 13.4% pour lesanalphabètes au double et au quadruple pour celles de niveaux secondaire et supérieur. Maisce tauxfaible occulte le changement quis’est opéré vis-à-vis de l’emploi decettecatégorie defemmes.L’examen des taux de participation par tranche d’âgeen 2004,fait ressortir undoublement du taux entre la tranche 45-49et celle 15-19 ans.Néanmoins, il faut relever quela convergence au niveau du genre est en cours de réalisation pourle cycle supérieur où l’onrelèvepour la tranche d’âge 30-49 ansun tauxmoyende participationde91%decelui deshommes

4.2. Chômagedes femmes selon le niveau d’éducationLe chômage, comme l’atteste le tableau annexe, pourrait expliquer cette lenteconvergence dans le cycle secondaire et moins. En effet, les taux de chômage sur toute lapériode97-2005, ont été, à l’exception dela catégorie néant, plus élevésau niveau du sexeféminin. Cette disparités’estdavantageaccentuée au niveau du supérieur où l’on observe uncreusement du différentiel qui passe au double pour les années 2004 et 2005.

5. Quelle est la structure organisationnelle du système éducatif tunisien?