1. Friedrich von Schiller
1.1. Du Sublime, 1793
1.2. Vision générale
1.2.1. Sublime : Une confrontation entre la nature et la liberté morale.
1.2.2. Trois étapes du sublime :
1.2.2.1. 1. Puissance physique objective (de la nature).
1.2.2.2. 2. Impuissance physique subjective (de l’homme).
1.2.2.3. 3. Supériorité morale subjective (de l’homme sur la nature).
1.2.3. Le pathétique : Condition fondamentale de l’art tragique.
1.3. Deux types de sublime
1.3.1. Sublime contemplatif
1.3.1.1. Rôle principal de l’imagination : produire le danger et l’interprétation morale.
1.3.1.2. Influence plus légère, paisible, moins intense.
1.3.1.3. Exemples : Abîmes, tempêtes, volcans.
1.3.2. Sublime pathétique
1.3.2.1. Souffrance réelle et tangible (objectivement représentée).
1.3.2.2. Influence plus forte, car l’émotion s’impose au sujet.
1.3.2.3. Exemples : Catastrophes naturelles immédiates.
1.4. L’art tragique et la souffrance
1.4.1. Finalité : Représenter la liberté morale face aux passions.
1.4.2. La souffrance permet de révéler la force d’âme et la dignité morale.
1.4.3. Critique de la tragédie française classique :
1.4.3.1. - Trop attachée au décorum et à l’artifice.
1.4.3.2. - Les héros de Corneille ou Voltaire sacrifient leur humanité à leur rang.
1.5. Exemples illustratifs
1.5.1. Marina Abramović : Ses performances montrent une lutte directe entre souffrance et résistance morale.
1.5.2. Bérénice de Racine : Héros déchirés entre passions humaines et devoir moral.
1.6. Comparaisons et problématiques
1.6.1. Comparaison avec Kant : Sublime esthétique vs sublime moral dans l’art.
1.6.2. Comparaison avec Hegel : Conflit individuel (Schiller) vs tension universelle (Hegel).
1.6.3. Problématique : L’art peut-il représenter la souffrance tout en préservant la dignité humaine ?
2. Arthur Schopenhauer
2.1. Le Monde comme volonté et comme représentation, 1818
2.2. Le sublime et la libération de la volonté
2.2.1. Vision générale
2.2.1.1. L’art et la contemplation désintéressée permettent de transcender le flot infini du vouloir.
2.2.1.2. Libération de l’esprit :
2.2.1.2.1. - Arrêt de la roue du supplice.
2.2.1.2.2. - État exempt de douleur, propre aux dieux (Épicure).
2.2.1.3. Finalité : Le bonheur passe par l’abandon de la volonté.
2.2.2. Esthétique du désintéressement
2.2.2.1. La connaissance se détache des motifs du vouloir.
2.2.2.2. Les choses sont vues comme de **simples représentations**, et non comme des moyens.
2.2.2.3. État contemplatif :
2.2.2.3.1. Objectif
2.2.2.3.2. Moment de repos et de paix intérieure.
2.2.3. L’art et la suspension du vouloir
2.2.3.1. L’art comme refuge : Permet de goûter un "sabbat" spirituel.
2.2.3.2. L’art révèle la possibilité d’un monde où le vouloir cesse.
2.2.3.3. Exemples dans la nature : Tempêtes, abîmes, ou paysages qui suscitent une contemplation pure.
2.2.4. Comparaisons et problématiques
2.2.4.1. Comparaison avec Kant :
2.2.4.1.1. - Kant : Sublime comme lutte entre imagination et raison.
2.2.4.1.2. - Schopenhauer : Sublime comme suspension totale du vouloir.
2.2.4.2. Comparaison avec Schiller :
2.2.4.2.1. - Schiller : La souffrance révèle la liberté morale.
2.2.4.2.2. - Schopenhauer : L’art supprime la souffrance en annulant le vouloir.
2.2.4.3. Problématique : La contemplation esthétique doit-elle dépasser ou représenter le conflit intérieur de l’homme ?
2.3. Exemples
2.3.1. 9eme symphonie de Beethoven
2.3.1.1. La musique est un art supreme pour schopenhauer
2.3.2. Caspar friedrich, Le Voyageur contemplant une mer de nuages (1818)
3. Edmund Burke
3.1. La Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau, 1757
3.2. Edmund Burke : Sublime et Beau
3.2.1. Opposition entre Délice (Delight) et Plaisir
3.2.1.1. Délice
3.2.1.1.1. Sentiment complexe associant deux passions (plaisir et douleur).
3.2.1.1.2. Le sublime procure un plaisir mêlé à la douleur.
3.2.1.2. Plaisir
3.2.1.2.1. Passion purement positive, indépendante de la douleur.
3.2.2. Les passions causées par le sublime
3.2.2.1. Étonnement (Astonishment)
3.2.2.1.1. Confusion mêlant peur et émerveillement.
3.2.2.1.2. Suspension des facultés rationnelles face à un danger immense.
3.2.2.1.3. Exemple : Tempête sur la mer, montagnes imposantes.
3.2.2.2. Terreur
3.2.2.2.1. Entrave à la faculté d’agir, associée à la douleur et à la mort.
3.2.2.2.2. Sublime lié au potentiel de destruction (ex. océan déchaîné).
3.2.2.2.3. Exemple : Insectes venimeux, serpents.
3.2.2.3. Obscurité
3.2.2.3.1. Nécessaire pour renforcer la terreur.
3.2.2.3.2. Englobe l’incertitude, la confusion, et la perte de repères.
3.2.2.3.3. Exemple : Stonehenge, forêts obscures.
3.2.3. Sources et moyens du sublime
3.2.3.1. Différence Clarté / Obscurité
3.2.3.1.1. Clarté
3.2.3.1.2. Obscurité
3.2.3.2. 4 privations générales du sublime
3.2.3.2.1. Obscurité
3.2.3.2.2. Solitude
3.2.3.2.3. Silence
3.2.3.2.4. Vacuité (vide).
3.2.3.3. Le sublime naturel
3.2.3.3.1. Associé à la nature puissante et dominante.
3.2.3.3.2. Exemple : Montagnes, océans, tempêtes.
3.2.4. Opposition : Sublime vs Beau
3.2.4.1. Sublime
3.2.4.1.1. Illimité, incertain, provoque un délice violent et choquant (si danger éloigné).
3.2.4.1.2. Repose sur l’imagination face à l’incommensurable.
3.2.4.1.3. Exemples : Montagnes, tempêtes, vastes paysages.
3.2.4.2. Beau
3.2.4.2.1. Singulier, limité, produit une relation sereine et tranquille.
3.2.4.2.2. Lié à l’amour, à l’intérêt social pour autrui.
3.2.4.2.3. Exemple : Jardins soigneusement aménagés, peintures harmonieuses.
3.2.5. Comparaisons avec d'autres philosophes
3.2.5.1. Avec Kant
3.2.5.1.1. - Burke : Sublime émotionnel (peur et étonnement).
3.2.5.1.2. - Kant : Sublime rationnel (conflit imagination/raison).
3.2.5.2. Avec Schopenhauer
3.2.5.2.1. - Burke : Sublime comme plaisir mêlé à la douleur (délice).
3.2.5.2.2. - Schopenhauer : Sublime comme suspension totale du vouloir, recherche de paix.
3.2.5.3. Problématiques possibles
3.2.5.3.1. - Le sublime repose-t-il sur une expérience émotionnelle intense (Burke) ou rationnelle (Kant) ?
3.2.5.3.2. - L’imagination face à l’infini est-elle libératrice ou aliénante ?
3.2.6. Exemples dans l’art et la nature
3.2.6.1. Nature
3.2.6.1.1. Tempête sur la mer, montagnes, plaines infinies, océan déchaîné.
3.2.6.2. Art
3.2.6.2.1. - *Les Prisons d’invention * de Piranèse : Labyrinthe et confusion.
3.2.6.2.2. - Stonehenge : Mystère et obscurité.
3.2.6.2.3. - *Interior of the Pantheon*, Rome (Panini) : Illimitation par les motifs.
3.2.6.2.4. - Lignes de Nazca (Pérou) : Immensité et incertitude.
4. Georg Wilhelm Friedrich Hegel
4.1. l'Esthétique, 1835
4.2. Différenciation : Étape dans l'évolution vers le romantisme
4.3. Le sublime n'est pas un sentiment mais un style artistique.
4.4. Appartient à l'art symbolique, une étape historique dans l'évolution de l'art.
4.5. Art symbolique et sublime
4.5.1. Problématique : La forme sensible est inadéquate pour exprimer l'idée spirituelle.
4.5.2. Contenu idéal : Trop vaste ou abstrait pour être pleinement représenté par la matière.
4.5.3. Expression indirecte : L'art symbolique évoque plutôt qu'il ne montre directement.
4.6. Caractéristiques du sublime dans l'art symbolique
4.6.1. Spiritualisation progressive : Une tentative d'atteindre l'absolu (exemple : art religieux).
4.6.2. L'idée dépasse la forme : Le contenu spirituel écrase la représentation matérielle.
4.6.3. Exemple :
4.6.3.1. Art hébraïque → Sublime religieux (grandeur de Dieu, distance infinie).
4.6.3.2. Évocation par des formes colossales (pyramides, cathédrales).
4.7. Comparaison avec Kant et Deleuze
4.7.1. Hegel vs Kant :
4.7.1.1. - Chez Kant, le sublime est un sentiment individuel (esthétique).
4.7.1.2. - Chez Hegel, le sublime est une étape historique dans l'art.
4.7.2. Hegel vs Deleuze :
4.7.2.1. - Deleuze transforme le sublime en dynamique cinématographique, avec tension et intensité.
4.7.2.2. - Hegel insiste sur l'inadéquation de la matière pour représenter l'esprit.
4.8. Application en dissertation
4.8.1. Utilité pour répondre à une problématique :
4.8.1.1. - Comment l'art exprime-t-il des idées qui dépassent le sensible ?
4.8.1.2. - Comparer les fonctions et limites de l'esthétique du sublime chez les différents auteurs.
5. Longin
5.1. Du sublime, 1er siècle
5.2. Grandeur et élévation de l'âme
5.2.1. Le sublime réside dans la clarté du discours
5.3. Noblesse des idées, passion intense, puissance du langage
5.3.1. 5 Sources du sublime
5.3.1.1. Domaine des idées
5.3.1.1.1. Délire inspiré platonicien, de l'amour vers le Divin, de l'inné
5.3.1.2. La passion
5.3.1.2.1. Plutôt inné pour la plus grande part, mais contraire à platon car peut-être de l'acquis
5.3.1.3. La figure
5.3.1.3.1. figure de construction syntaxique
5.3.1.3.2. Répétition → succession → rythme. Longin utilise le "et" à la manière d'Homère.
5.3.1.3.3. Amplification : exagération, distribution de fait. Peut être qualitatif (pensé unique, mouvement d'ensemble et propre au sublime ) ou quantitatif (rhétorique antique)
5.3.1.3.4. Amplification selon Longin : « Action de mener à terme, prenant comme point de départ toutes le parties et tous les lieux qui se rapporte au sujet donnant de la force, par l'insistance, à ce qui est élaboré »
5.3.1.4. L'expression
5.3.1.5. La composition
5.3.2. La puissance du discours est dans l'ensemble de celui ci
5.3.2.1. Importance de l'artiuclation pour former un bloque puissant
5.4. Sublime rhétorique et oratoire
6. Immanuel Kant
6.1. Critique de la faculté de juger, 1790
6.2. 2 Types :
6.2.1. Sublime Dynamique
6.2.1.1. Définition : Réaction face à la puissance et à la force de la nature (ex. tempêtes, volcans)
6.2.1.2. Effet : Effroi mêlé d’admiration
6.2.1.3. Conflit : La sensibilité reconnaît son impuissance face à la force brute, mais la raison affirme la supériorité de la liberté humaine.
6.2.1.4. Dimension rationnelle : La force naturelle n'affecte pas notre autonomie morale ou intellectuelle.
6.2.1.5. Exemple : Une tempête observée depuis un lieu sûr produit une exaltation intérieure.
6.2.2. Sublime Mathématique
6.2.2.1. Définition : Réaction face à l’immensité et l’infini (ex. ciel étoilé, océan sans fin)
6.2.2.2. Effet : Vertige de l’imagination face à l’infini ou la grandeur disproportionnée.
6.2.2.3. Conflit : L’imagination ne peut représenter la totalité, mais la raison conçoit l’idée de l’infini.
6.2.2.4. Dimension rationnelle : Le dépassement des limites de l’imagination par la capacité intellectuelle de concevoir des idées abstraites.
6.2.2.5. Exemple : La contemplation d’un ciel infini éveille la réflexion sur la grandeur cosmique et nos idées transcendantales.
6.3. Kant : Morale et Transcendantalité
6.3.1. Morale
6.3.1.1. Fondement : Philosophie pratique (Critique de la raison pratique)
6.3.1.2. Principe central : Loi morale universelle (Impératif catégorique)
6.3.1.2.1. Définition : "Agis uniquement selon la maxime qui peut valoir comme une loi universelle"
6.3.1.3. Liberté : Condition transcendantale de la moralité
6.3.1.3.1. Lien : Liberté comme autonomie rationnelle (indépendance des inclinations sensibles)
6.3.1.4. Dignité humaine : L’homme comme fin en soi, non comme moyen
6.3.2. Transcendantalité
6.3.2.1. Définition : Conditions a priori de la connaissance et de l’expérience
6.3.2.1.1. Sensibilité : Temps et espace comme cadres de perception
6.3.2.1.2. Entendement : Catégories (ex. causalité, unité) comme structuration des phénomènes
6.3.2.2. Distinction clé : Transcendantal (cadres de l'expérience) vs Transcendant (ce qui dépasse l'expérience)
6.3.2.3. Sublime : Expérience où l'imagination échoue mais où la raison transcendantale élève le sujet
6.3.2.3.1. Exemples : Sublime mathématique (infini), Sublime dynamique (puissance)
6.3.2.3.2. Dimension morale : Prise de conscience de notre liberté rationnelle face à la nature
7. Friedrich Nietzsche
7.1. La Naissance de la tragédie, 1872
7.2. Affirmation tragique de la vie
7.3. Tension : Apollinien (ordre) vs Dionysiaque (chaos)
7.3.1. Appolinien
7.3.1.1. Individuation Mesure (présence de limites) Rêve (« belle apparence ») Maîtrise de soi et raison Formes (structurantes)
7.3.2. Dionysiaque
7.3.2.1. Désindividuation Démesure (absence de limites) Ivresse Déprise de soi et folie Forces (déstructurantes)
7.4. Exemple : Mélange Apollien/ Dionysiaque
7.4.1. Clément Cogitore, Les Indes Galantes, Opéra bastille, 5 mn 28 s, 2017
7.4.2. Groupe sculpté de Laocoon et ses fils, Ier siècle avant J.-C
7.5. Contexte : Sublime dans le théâtre et la musique
7.6. Ethique
7.6.1. Choix du meilleur mode d'existence immanent
7.6.2. Evaluation, au cas par cas, de ce qui est bon ou mauvais
7.7. Morale
7.7.1. Valeurs transcendantes à respecter
7.7.2. Prédétermination de ce qui est bien ou mal
8. Gilles Deleuze
8.1. L’Image-Mouvement, 1983
8.2. Idée principale : Sublime comme force non représentable
8.3. Types :
8.3.1. Image-mouvement : Lié à l'action
8.3.2. Image-temps : Rupture narrative et contemplation
8.4. Sublime dans le cinéma moderne
8.4.1. Sublime mathematique
8.4.1.1. Ecole francaise
8.4.1.1.1. Tempestaire, Jean Epstein, 1927
8.4.1.1.2. Reprise de Kant
8.4.1.1.3. Pensée et Imagination
8.4.1.1.4. Procédés visuels et narratifs
8.4.2. Sublime dynamique
8.4.2.1. Expressionisme allemand
8.4.2.1.1. Aurore, Murnau, 1932
8.4.2.1.2. Traitement du Mouvement et de la Temporalité
8.4.2.1.3. Intensité et Vie Non Organique
8.4.2.1.4. Transparence et brume : plans lumineux dans la campagne
8.4.2.1.5. Force infinie de la lumière (campagne) opposée à l'obscurité opaque (ville)
8.4.2.1.6. Contraste : villes intenses et lumineuses vs campagnes brumeuses et transparentes
8.4.2.1.7. Contrastes forts : lignes obliques, diagonales, lignes dentelées
8.4.2.1.8. Lumière d'intensité (non d'extension)
9. Barnett Newman/ JF Lyotard
9.1. Barnett Newman
9.1.1. The Sublime is Now, 1948
9.1.2. Caractéristiques : Pure expérience émotionnelle
9.1.3. Contexte : Abstraction dans l'art moderne
9.1.4. Référence à la Genèse : le "Fiat lux" comme acte divin de création.
9.1.5. Le sublime est une expérience directe et immédiate à travers la peinture.
9.1.6. Caractéristiques du sublime chez Newman
9.1.6.1. Le "zip" : une ligne centrale qui fracture la toile (ex. *Onement I*, 1948).
9.1.6.1.1. - Symbolise la lumière comme intensité (éblouissement du divin).
9.1.6.2. Sublime religieux : Inspiré par la mystique juive et le kabbalisme.
9.1.6.3. Art apophatique (apophase) : Refus de représenter directement le divin.
9.1.7. Exemples d’œuvres
9.1.7.1. *Onement I* (1948) : Le "zip" évoque l’éclat divin.
9.1.7.2. *Vir Heroicus Sublimis * (1950-51) : Vastitude et intensité confrontant le spectateur au dépassement.
9.1.8. Comparaison avec Kant et Hegel
9.1.8.1. Newman vs Kant :
9.1.8.1.1. - Kant : L’accès au suprasensible se fait par la raison.
9.1.8.1.2. - Newman : L'accès au divin est immédiat, à travers le sensible (art abstrait).
9.1.8.2. Newman vs Hegel :
9.1.8.2.1. - Hegel : Sublime comme inadéquation de la forme à l'idée.
9.1.8.2.2. - Newman : L’art abstrait dépasse cette inadéquation en créant une intensité pure.
9.2. JF Lyotard
9.2.1. Le sublime et l'avant garde, 1982
9.2.2. Le sublime exprime l’impossibilité de représenter certaines expériences (l’irreprésentable).
9.2.2.1. Oppose l'idée kantienne de relève par la raison :
9.2.2.1.1. - Chez Lyotard, le sensible seul donne accès au suprasensible.
9.2.2.2. Caractéristiques du sublime lyotardien
9.2.2.2.1. Représenter l’irreprésentable :
9.2.2.2.2. Exemple dans l’art contemporain :
9.2.2.3. Comparaison avec Newman et Kant
9.2.2.3.1. Lyotard vs Kant :
9.2.2.3.2. Lyotard vs Newman :
10. Sublime et Anthropocène
10.1. Relation écologique avec le sublime
10.1.1. Le sublime contemporain explore les catastrophes naturelles et climatiques.
10.1.2. Déplacement de la position du spectateur :
10.1.2.1. - Bruno Latour (*Face à Gaïa*) : "Nous ne sommes plus spectateurs mais acteurs."
10.1.2.2. - Céline Flécheux : Sublime comme remise en question de notre place dans le monde.
10.1.2.3. - Jean-Luc Nancy : Chaque moment peut devenir un surgissement du sublime.
10.2. Œuvres contemporaines sur le sublime écologique
10.2.1. Adrien Missika, *Darvaza*, 2011
10.2.1.1. - Vidéo, 8min50.
10.2.1.2. - Un trou enflammé par l’homme dans le désert (gaz produit en continu).
10.2.1.3. - Image de l'empreinte humaine destructrice sur la nature.
10.2.2. Rosa Barba, *Outwally from Earth Center*, 2007
10.2.2.1. - Film 16mm transféré en vidéo, son, 22min.
10.2.2.2. - Exploration des perturbations terrestres et du lien entre l’homme et la planète.
10.2.3. Gordon Matta-Clark, *Fresh Kill*, 1972 - Vidéo 16mm, couleur, sonore, 13min.
10.2.3.1. - Montage d’un dépotoir, symbolisant la destruction humaine et la finitude.
10.2.4. Tadashi Kawamata, *Under The Water*, 2011
10.2.4.1. - Installation in situ à Pompidou-Metz.
10.2.4.2. - Meubles en bois récupérés flottant sous l'eau.
10.2.4.3. - Représentation de l'inondation et des déchets, symbole de l'impact humain.
10.2.5. Ana Mendieta, *Série Silueta *
10.2.5.1. - Performance et land art.
10.2.5.2. - L’intégration du corps dans le paysage sublime et fragile.
10.3. Œuvres historiques liées à l’anthropocène
10.3.1. Joseph Vernet, *Tempête*, 1859
10.3.1.1. - Huile sur toile.
10.3.1.2. - Plaisir mêlé d’effroi, représentation de grands événements tragiques.
10.3.1.3. - Diderot y voit une émotion esthétique qui mêle terreur et émerveillement.
10.3.2. John Martin, *The Great Day of His Wrath*, 1851-1853
10.3.2.1. - Huile sur toile, Tate Gallery, Londres.
10.3.2.2. - Tremblement de terre de Lisbonne en 1755, symbole des catastrophes naturelles.
10.3.3. Gustave Courbet, *La Vague*, 1869
10.3.3.1. - Réflexion sur la puissance destructrice de la nature.
10.3.3.2. - Céline Flécheux : Une imminence menaçante, surgissement d'une laideur inquiétante.
10.3.4. Dove Allouche, *3440m (l’Olan et les Rouies du Sirac)*, 2009
10.3.4.1. - Mine graphite et encre sur papier, Centre Pompidou, Paris.
10.3.4.2. - Exploration des formes naturelles extrêmes et des paysages inaccessibles.
10.3.5. Susan Hiller, *On the Edge*, 2015
10.3.5.1. - 15 panneaux composés de 482 cartes postales/documentations.
10.3.5.2. - Cheminements dans le sublime universel, interrogeant la relation entre passé et futur.
10.4. Problématiques liées au sublime écologique
10.4.1. Le sublime comme reflet de l'Anthropocène :
10.4.1.1. - Impact des activités humaines sur la nature.
10.4.1.2. - Transformation du sublime en critique écologique.
10.4.2. Nouvelle posture du spectateur :
10.4.2.1. - Latour : "Nous sommes embarqués, naufragés."
10.4.2.2. - Flécheux : "Perturbation de nos habitudes, remise en question de notre place."
10.4.3. Problématiques :
10.4.3.1. - Peut-on encore éprouver un sublime désintéressé face aux catastrophes naturelles ?
10.4.3.2. - Le sublime est-il une forme de prise de conscience écologique ?