1. Hypersensibilité
1.1. L'hypersensibilité d'un surdoué réside à utiliser des facultés d'adaptation à l'entourage, comprendre ce qui l'entoure avec acuité et un bon sens très développé. L’hypersensibilité lui donne accès à une connexion intense à fleur de peau, entre lui et la personne avec laquelle il interagit. On retrouve avec cette empathie, une hyper lucidité qui peut aussi être expliquée par la capacité cognitive à générer (sans pour autant conscientiser) plusieurs réseaux en même temps. C'est cette capacité à intégrer à la fois les émotions de l'interlocuteur, et savoir se dissocier d'une conversation, pourrait s’appeler aussi intuition chez le haut potentiel. Il existe toutefois des difficultés à la gestion des données rencontrées lors du déficit d'inhibition latente chez ces surdoués( c'est du sans doute du à l'hyper esthésie = 5 sens actifs ). Cela ressemble fortement à cette incapacité à cibler l'information pertinente quand il commence à intellectualiser. Cette sensibilité particulière permet aussi au surdoué de tester ses interlocuteurs.
1.1.1. Très grande créativité, curiosité uniquement sur son intérêt. Ajoutée à la lucidité, la susceptibilité, la réflexion pertinente et la profondeur des affects. L'environnement est perçu finement dans les détails. Son imagination déborde ! Que cela soit conscientisé ou non par l'individu précoce. Questionnements et besoin de défi intellectuel, projeté parfois idéalement sur les autres. Sensibilité particulière à l'amour. Peut aussi présenter une avidité de lecture jeune. Conscience collective.
1.1.1.1. Sentiment de décalage puisque la maturité n'est pas la même soit affectivement ou intellectuellement avec autrui. Le sujet HP peut aussi se sentir décalé avec ses propres capacités à cause des dyssynchronies interne. Intolérance à la frustration, intolérance à l'injustice et rejet de l'incompréhension. Danger également à cause de l'incapacité à trouver des fautifs.
2. Facultées cognitives
2.1. Fluidité et rapidité de la transmission des informations électriques entre les neurones, puisque la couche de myéline est supérieure.
2.1.1. Structuration de la pensée : arborescente/analogique/simultanée/globale
2.1.1.1. Sur la mémorisation le surdoué à souvent besoin d'affects. Mais il détient dans beaucoup de cas, une mémoire visuelle au détriment de la mémoire auditive, qui l'empêche de retenir ce qui se dit dans l'instant. On peut déduire que le haut potentiel est doté d'une mémoire puissante, mais inaccessible à lui même ou encore aux autres, tant qu'il n'aura pas réussi à maîtriser cette pensée rapide et fulgurante, qui s'activerait d'autant plus aisément si les émotions étaient au rendez vous. En effet la zone cérébrale trônant la gestion des émotions est corrélée plus ou moins directement à ses capacités cognitives particulières et foisonnantes. L'émotion, est donc un facteur important pour l'intégration des données, pour effectuer les liens, mais aussi la à la mémorisation, et l'investigation des tâches qu'il entreprendra. C'est de là qu'on le qualifie à tort de dépendant affectif. ( dans le contexte des apprentissages ) Mais en terme d'acquisition des données le précoce partagera avec le restant de la population ce besoin de plaisir pour être motivé à intégrer de nouvelles informations. Ici encore nous ne parlons pas de motivation ou de plaisir directement, mais bien de l'importance d'avoir un lien affectif avec l'interlocuteur, même si ces deux nuances restent voisines. La pensée chez lui diverge, est rapide, et la synthèse de celle-ci se complique.
2.1.1.1.1. Mésestime de soi/fragilité narcissique voire méconnaissance de ses véritables facultés cognitives. On le sait, l'estime de soi est associé à l'image de soi. Hors le surdoué ne peut que rarement se projeter sur autrui. Le sujet doute en permanence de lui même puisque l'entourage ne semble pas autant perdre le fil conducteur de ses idées, de plus que la concentration se fait d'autant plus simple, moins dispersé, et fait preuve en règle générale d'une meilleure faculté attentionnelle si le sujet abordé en classe n’intéresse pas. On le lui renvoie donc au sens direct ou non, une différence mal perçue à la fois par le cursus scolaire, mais aussi des proches qui ne comprennent pas les besoins de la personne présentant un HP, ni d'ailleurs son comportement. Le sujet sur-efficient risquera alors de développer une pensée floue ou un pseudo apprentissage mal contrôlé en guise de défense ( on peut rattacher cette conduite à un faux self cognitif, un auto-sabotage ). Ainsi l'on retrouvera le surdoué dans un paradoxe destructeur qui peut être repéré par certaines phrases clefs : " je suis nul et j'ai une mauvaise mémoire, je ne retiens jamais rien, quand j'écoute tout passe à la seconde. Tout est flou " Le surdoué tout au long des apprentissages se retrouve souvent confronté à l'échec constamment. Il pourra se penser en ce cas là imposteur, ou incompétent, si ce n'est que dire 'débile' puisqu'en plus de tout cela pour couronner le tout, il peut se retrouver incapable d'expliquer son raisonnement (...) L’échec scolaire et des quelconques dysfonctionnement viennent parfois compléter ce tableau qui masqueront la douance, et la douance masquera le le trouble des apprentissages. Le parcours du combattant s'annonce.
3. Des mécanismes de défense en béton.
3.1. la défense par la cognition est utilisée pour rationnaliser et apporter un sens à toutes situation externe, afin de neutraliser toute émergence émotionnelle interne. En soi, le surdoué a besoin de sens pour fonctionner, mais il sur-investit la sphère intellectuelle quand ses propres émotions ont à un moment dans le passé créer de nombreuses blessures. Etant sensible le surdoué est aussi très fragilisé par les événements. Son amygdale, responsable de la gestion du stress et du contrôle d'hormones, peut se retrouver totalement surchargée. Les émotions peuvent être tellement lourdes, et le stress tellement intense qu'on peut parfois retrouver un surdoué qui se plaint de ne plus se reconnaître sensible. Pourquoi ? Et bien parce qu'il est en état dissociatif face aux événements, et aux multiples expositions au stress. A tout cela on pourra aussi retrouver éventuellement des burn out, avec ce cerveau qui même au repos mouline et refourgue toute l'angoisse somatisée au chaud qui attend son moment pour faire apparition. C'est étonnant d'ailleurs de voir que ces surdoués puissent se plaindre un coup de trop penser, pour dire le lendemain qu'ils n'arrivent plus à avoir la moindre trace de pensée. L'intellectualisation, elle aussi permet de dissocier et d'observer l'émotion, mais ne coupera pas forcément les émotions.
4. Les stigmatisations quelles conséquences ?
4.1. Les haut potentiels, sont stigmatisés aujourd'hui encore. Sur youtube, sur les sites, ou encore les milieux scolaires et psychiatriques. Ceci peut avoir de graves conséquences. Aujourd'hui encore dans les lycées, les collèges, les écoles primaires, on confond souvent la précocité, si complexe soit-elle avec le Qi. Le Qi n'étant d'ailleurs qu'un indice de la douance. La douance concrètement, c'est un raisonnement intellectuel atypique accompagné d'une forte sensibilité. Effectivement on croise beaucoup plus souvent d'enfants brillants qui obtiennent des résultats scolaires grâce à ce foisonnement d'idées parce qu'ils ont ce HP. Encore faudrait-il être linéaire et performant partout et n'avoir aucun dysfonctionnement cérébral. Un surdoué n'est pas un génie à tous les coups comme on l'a souvent fait véhiculé par manque de connaissance. Si au cas où vous êtes haut potentiel, vous vous disqualifiez peut-être déjà par vos doutes incessants sur vos capacités. Enfin (...) si vous pensez être à la hauteur quand tout va bien (...) mais est ce que ça pourrait aller bien ? puisque vous êtes perfectionniste. En plus comme vous auriez aussi tous ces données à équilibrer (...) Et par malheur décidément, avec une croyance telle que le HP soit un petit génie de 130 ou plus à tous les coups, comment pourriez-vous vous y reconnaître ? N'oublions pas, être haut potentiel peut favoriser de tels résultats, mais ces résultats ne sont qu'un critère indicateur et non pas une obligation. Le surdoué " c'est un Qi supérieur ou égal à 130 ", est une phrase aussi trompeuse que de dire à une personne qu'elle est dépressive alors qu'il aurait fallut dire " tu présentes actuellement un état dépressif. " A cause de cette stigmatisation les haut potentiels souffrent de ne pas être pris en charge, alors qu'ils présentent bien un HP, et injustement cela nourrira leur doute, ou leur syndrome de l'imposteur même une fois mis en face du HP. Car sachons-le ils trouveraient tout pour se disqualifier !
5. Des diagnostics confus parfois déstructeurs.
5.1. Les surdoués sont dotés d'une capacité à la rumination, particulièrement l'anxiété et les troubles dépressifs, qu'ils soient sous forme de dépressions existentielles ou surtout du vide. Cela s'expliquerait, à cause de cette facilité à faire des connexions entre les événements, mais aussi à cause de la puissante sensibilité dont le sur-efficient fait preuve. A cause de ces caractéristiques, les haut potentiels qui consultent au cas d'un mal-être chronique ou une angoisse de vivre profonde, seront souvent à tort diagnostiqués de borderline, bipolaire, schizophrènes, ou autres troubles de la personnalité, et de l'humeur. ( de plus que ces personnes aient des facilités de changer d'humeur facilement, et combien même de sur investir dans leur relation aux proches ) Hors chez cette population, ces manifestations sont tout à fait typiques et n'appartiennent pas forcément à des troubles de l'humeur. Les surdoués sont donc confrontés au risque d'être médicamentés, voire internés, ce qui n'arrangera pas l'estime d'eux-même déjà si fragile. Les humeurs peuvent se réguler une fois la détection de la précocité effectuée. ( bien que durant la phase de reconnaissance et d'acceptation de son haut potentiel, souvent le choc violent et un déni profondément marqué par le doute viennent compléter le tableau. Ce qui, en soi, bouleversera toute les défenses, et la structure interne du surdoué. ( car les croyances sont remises en cause ) Evidemment plus la détection se fera tardive, plus le risque de développer des troubles augmente dans ce laps de temps. Le sur-efficient sera donc éventuellement plus enclin à l'angoisse, au doute, la mésestime, ou au sentiment d'être incompris. Il passera son temps à la recherche de sa véritable identité dans la souffrance.
6. Moi dans tout ça ?
6.1. Pourquoi je doute ? Je doute d'être haut potentiel puisque ces dernières années j'ai perdu énormément de mes capacités, émotionnelles. Je ne sais pas si c'est un blocage que j'ai fais par des défenses, ou si tout cela est normal. J'ai beaucoup de mal à identifier mes émotions, c'est à peine si j'en ai encore vraiment. Tout est flou pour moi. Sur le point de vu cognitif, étant la cause principale des conséquences sur les émotions, les défenses, et tout ce qui définit le haut potentiel, je ne me rends peut-être pas compte des capacités que j'ai. Mais je ne suis pas sûre de m'y reconnaître. Effectivement je ne m'arrêtes jamais vraiment, mais peut-être que ce serait autre chose, une tendance à l’obsession qui sait ? Je ne me sens pas particulièrement curieuse, bien au contraire je manque cruellement de passions ou d'élan. Le tableau chaotique de l'école que je viens de présenter, correspond tout à fait à mon sujet, mais le plus souvent j'admet, si le haut potentiel rate l'école c'est qu'il fait preuve d’auto sabotage. Je ne sais pas encore bien si je me sabote ou si simplement j'ai de grands soucis d'apprentissages ou si je suis débile parfois. Je correspondrait plutôt au profil de Lucas 6 ans : Les difficultés scolaires et leurs résonances sur l'enfant et sa famille. Apres tout, cela résonne tellement mieux en moi d'ailleurs (...) ce petit Lucas. Mais je ne suis pas particulièrement curieuse, et même si je reconnais que je ne m'arrête jamais de me prendre la tête je n'ai pas l'impression d'avoir des pensées rapides ou fulgurantes, l'injustice et toutes les autres caractéristiques je ne m'y sens pas particulièrement sensible. De plus si je n'avais pas apporté l'hypothèse, personne n'y aurait pensé j'en suis certaine. Je me reconnais dans le sentiment de décalage, le doute, la lucidité, mais les capacités non. Mais avant tout un haut potentiel ce sont des capacités qui engendrent des difficultés relationnelles parfois, ou psychologiques ! Mais pas des difficultés qui engendrent des pseudos capacités comme je pense le faire. Peut-être que je suis dans la phase de déni avec le doute, peut-être que tout ça je l'invente, mais comment le savoir vraiment ? A la rigueure seulement les imageries cérébrales pourraient m'aider. Mais au fond j'en suis sûre je n'ai rien de tout cela.
6.1.1. Il est aussi possible que je traverse cette phase (...) ( le choc de la révélation comment canaliser ce mental envahissant )