Avant Projet de résolution partie 1

Lancez-Vous. C'est gratuit
ou s'inscrire avec votre adresse e-mail
Avant Projet de résolution partie 1 par Mind Map: Avant Projet de résolution partie 1

1. 1.3. Éduquer et former dans une société numérique 14

1.1. 1.3.0.1 Une société où les savoirs semblent disponibles à tout moment, et à portée de clic, n’est pas pour autant une société de la connaissance partagée. Consulter n’est pas comprendre ; accéder à un contenu n’est pas le maîtriser. À l’heure où les outils numériques s’immiscent dans tous les domaines de nos vies, l’enjeu est double : maîtriser des technologies à notre disposition et assurer une transition éducative pour aborder les apprentissages avec et par les outils numériques. Construire une société des communs5 suppose de donner des méthodes pour discriminer les contenus mais aussi en élaborer et les partager. 14

1.2. 1.3.1 Une école et une université inclusives et adaptées aux enjeux du XXIe siècle 14

1.2.1. 1.3.1.1 Pour le Sgen-CFDT, les conditions éducatives et pédagogiques favorables à la politique d’inclusion sont encore à construire. Pour l’École et l’université, cela implique à la fois la mise en place de nouvelles approches pédagogiques, la réflexion individuelle et collective sur les modalités d'apprentissage, la mise en pratique des valeurs de solidarité et de respect de la différence, l’ouverture au travail en équipe, avec les partenaires et à la collaboration avec les familles. 14

1.2.2. 1.3.1.8 Pour le Sgen-CFDT, il s’agit là d’enjeux de société en matière d’émancipation et de citoyenneté qui impliquent de déterminer un temps clair et défini pour l’accompagnement des élèves. 15

1.2.3. 1.3.1.4 À cela il faut ajouter : 15

1.2.4. 1.3.1.6 Il faut toutefois que ces démarches respectent une perspective formative. L’élève ou l’étudiant.e doit rester maître des données collectées et de ce qu’il décide de montrer, à qui, quand et comment. Cela suppose que le système éducatif mette à disposition de ses usager.e.s et de ses personnels des outils, des plateformes gratuites, sécurisées, respectueuses de la vie privée, éthiques dans leur conception et dans le traitement des données. 15

1.2.5. 1.3.1.2 Le principe d’une communauté de savoirs entre élèves, étudiant·e·s et personnels de la communauté apprenante est rendu possible par les outils numériques. 14

1.2.6. 1.3.1.7 Ces outils peuvent également favoriser les pratiques de mutualisation, de co- enseignement, de tutorat, de mentorat qui permettent de développer l’autonomie des élèves et étudiant.e.s et modifient la posture des enseignant.e.s et le rapport aux savoirs. 15

1.2.7. 1.3.1.5 Les outils numériques peuvent favoriser la formalisation des parcours de formation : archivage, valorisation, portfolios numériques… tout au long de la vie. Cependant des ratés dans la mise en place des lycées 4.0 et des manuels numériques font la preuve que la réussite de leur déploiement suppose d’y associer les personnels et les usager.e.s. 15

1.2.8. 1.3.1.3 Pour favoriser et faciliter la mise en œuvre de l’école inclusive, le déploiement d’outils numériques appropriés est indispensable. Cela suppose un engagement raisonné de l’État et des collectivités territoriales. 14

1.3. 1.3.2 Pour la construction de parcours individuels dans un cadre collectif 15

1.3.1. 1.3.2.2 En effet, le risque serait de basculer dans l’individualisme et le consumérisme aggravé par la recherche d’une réponse immédiate et efficace à ses propres besoins. Il est donc indispensable de penser l’articulation entre les parcours individuels et le cadre social dans lequel ils se déroulent. Adapter l’enseignement ne doit pas signifier renoncer au collectif mais contribuer au 15

1.3.2. 1.3.2.3 La diversification des parcours qui s’amorce au sein du continuum bac-3/bac+3 prend appui sur les acquis du socle commun. La scolarité obligatoire qui doit rester commune s’organise dans les quatre cycles de l’École du socle. 1

1.3.3. 1.3.2.7 La réforme du lycée général, avec la suppression des séries, constitue aussi un premier pas. Il faut inclure la voie technologique et renforcer la modularisation pour favoriser la découverte des champs d’études et de formations. 1

1.3.4. 1.3.2.1 Pour le Sgen-CFDT, il est essentiel de continuer à différencier ce qui relève de la construction du parcours, qui est individuelle, et ce qui relève des situations d’enseignement, qui doivent rester collectives. 15

1.3.5. 1.3.2.4 La définition d'une École du socle impose de repenser dans un même mouvement l'école et le collège. Ce doit être l'occasion de donner du sens au métier en confiant à une équipe d'enseignant.e.s la responsabilité d'un groupe d'élèves sur la durée d'un cycle de trois ou quatre ans. L'enseignant.e n’est plus seul.e face à une classe. Il.elle fait partie intégrante d’une équipe solidairement responsable des apprentissages d’une génération d’élèves au sein d’un cycle. Cela suppose que le continuum de formation soit réfléchi et travaillé collectivement de l’école au collège. Construire le socle commun dès la maternelle, c’est accompagner l’élève dans sa réussite, assurer le lien entre les différents professionnels en charge de son parcours tout au long de sa scolarité. 1

1.3.6. 1.3.2.5 A l’ère numérique, un diplôme mono-bloc n’a plus de sens. Connaissances et compétences sont acquises tout au long de la vie dans des lieux qui ne se limitent plus à l’École. Une acquisition progressive du diplôme par la certification de modules tout au long du parcours permet de faciliter les transitions. 1

1.3.7. 1.3.2.6 La formulation des diplômes en blocs de compétences, que ce soit ceux de la voie professionnelle ou ceux du supérieur, est une première approche qui doit aller au-delà de la seule transposition des unités d’enseignement. 1

2. 1.4. Éduquer et former pour une société démocratique 1

2.1. 1.4.1 L’émancipation individuelle est indissociable de l’émancipation collective. Des outils restent à inventer pour rendre effectif cet enrichissement mutuel. 1

2.2. 1.4.2 L’éducation pour une société démocratique est l’affaire de tous : École, université, acteur.trice.s de l’éducation populaire, partenaires, familles. Elle doit en cela contribuer à préparer l’élève, l’étudiant.e à entrer dans la société civile et lui donner les capacités à faire face aux transitions en cours. 1

2.3. 1.4.3 Le contact permanent avec l’outil numérique, en particulier l’usage des réseaux sociaux, doit nous amener à réfléchir aux bouleversements qu’il implique en matière de démocratie représentative (illusion de la démocratie directe, notation permanente, critique anonyme, nouvelles formes d’engagement). Il est d’autant plus urgent de cultiver les pratiques citoyennes et démocratiques. 2

2.4. 1.4.4 Pour ce faire, il est nécessaire d’associer les élèves et les étudiant.e.s dans la réflexion et la construction du délibératif : confier des dossiers concrets pour des propositions aux conseils de vie lycéenne ou collégienne, au bureau de la vie étudiante, qui s’accompagnent de réelles décisions et de moyens d’action financiers, humains et matériels. Cette implication doit être reconnue et valorisée dans le parcours de l’élève ou de l’étudiant.e. 2

2.5. 1.4.5 Cependant, l’école, l’établissement, l’université, la classe ne peuvent pas être les seuls lieux d’expression pour permettre l’éducation à la démocratie. Le Sgen-CFDT réaffirme la nécessaire implication de l’ensemble de la communauté éducative et universitaire dans les instances internes au fonctionnement des établissements. 2

2.6. 1.4.6 Pour éduquer à la démocratie, il est indispensable de la pratiquer. Or, les instances actuelles (conseils de classe, délégué.e.s, conseils de vie, commission de la formation et de la vie universitaire, implication dans le bureau de vie étudiante de l’université…) sont insuffisantes. L‘École et l’université ne peuvent pas être des espaces pleinement démocratiques du fait de la dissymétrie des statuts (élève/étudiant.e et personnels). Cependant, elles doivent être des lieux d’éducation progressive à l’exercice démocratique. Pour le Sgen-CFDT, il convient donc de développer au sein des établissements scolaires et universitaires des formes de démocratie participative. 2

2.7. 1.4.7 Construire la démocratie que nous voulons suppose de veiller à la qualité du lien entre tous ceux et toutes celles qui la composent. Cette préoccupation est indissociable d’une éducation éthique fondée sur l’accueil inconditionnel des personnes, tant élèves que personnels. Le Sgen- CFDT milite pour que cette dimension soit intégrée dans la formation initiale, poursuivie et continue à travers, notamment, des programmes de développement des compétences psychosociales mises au service des relations et de la réussite de chacun.e. 2

2.8. 1.4.8 En s’inspirant d’outils comme ceux de la pédagogie institutionnelle et de la justice restaurative ou réparatrice 6, il est nécessaire de faire évoluer des instances de la démocratie scolaire déjà existantes ou d’en inventer de nouvelles en laissant la main aux personnels quant aux modalités 2

3. 1.0.

3.1. 1.0.1 Le contexte éducatif, à l'échelle mondiale comme au niveau national, doit être pris en compte pour définir notre projet pour le service public d'éducation. En effet, le développement de l’enseignement privé hors-contrat ou de l’instruction à domicile, des temps et des lieux tiers éducatifs, des officines de soutien ou de coaching à but lucratif, entraîne la fragmentation des systèmes éducatifs. Ces évolutions diverses bousculent l’organisation classique du travail pédagogique, tant pour les élèves que pour les étudiant.e.s dans le public ou le privé sous contrat. 8

3.1.1. 1.1.0.1 La mission primordiale du service public d’éducation et de formation est de donner aux apprenant.e.s1 les clés de leur émancipation afin qu’ils et elles soient acteur.trice.s d’une transition positive. 8

3.1.2. 1.1.0.2 Pour ce faire, la construction des parcours de l’apprenant.e doit permettre le développement de l’autonomie et de l’esprit critique en cohérence avec l’objectif de développement durable n°4 de l’agenda 2020 de l’Unesco, visant à « assurer une éducation inclusive et équitable de qualité » à toutes et tous. Donner les clés de l’émancipation à toutes et tous, c‘est garantir le parcours de chacun.e, quelles que soient ses différences. 8

3.2. 1.0.2 Cette tendance lourde, qui traduit une demande d’individualisation, peut amener une “ubérisation” de l’École et un effondrement du système scolaire et de formation. Pour y faire face, le Sgen-CFDT affirme qu’il faut redéfinir le projet commun et les finalités du service public d’éducation et de formation. 8

4. 1.1 Éduquer et former pour émanciper 8

4.1. 1.1.0.3 Cette émancipation passe, entre autres, par le droit à une éducation à la sexualité positive, inclusive et globale. Elle doit permettre aux élèves et étudiant.e.s, de l’école à l’université, d’acquérir non seulement les notions de sexualité mais aussi les notions indispensables d'acceptation de soi 8

4.2. 1.1.1 Pour des territoires pleinement éducatifs 8

4.2.1. 1.1.1.1 Qu’il soit en secteur rural ou urbain, l’enfant, le.la jeune adulte doit pouvoir trouver sa place et construire un avenir où le territoire sera source pour lui.elle d’émancipation. 8

4.2.2. 1.1.1.2 Dans le cadre d’un travail associant la confédération CFDT, la fédération des Services, la fédération Santé-sociaux, la fédération Conseil-Communication-Culture, la fédération de l’Enseignement privé, Interco et notre fédération, nous affirmons qu’il convient d’expérimenter, partout où cela est possible, des établissements éducatifs de territoire favorisant la prise en charge de l’enfant pour tous les temps de sa vie. La complémentarité des missions des agent.e.s, qu’ils soient associatifs, territoriaux, Jeunesse et Sports, Santé-sociaux ou Éducation nationale, est indispensable pour construire un parcours éducatif cohérent. Les interactions, la collaboration étroite des différents professionnels et des familles doivent être garanties par du temps dédié inclus dans le temps de travail. Ces projets territoriaux doivent être construits collectivement dans un souci de proximité, chaque territoire étant différent d’un autre, de par ses acteur.trice.s, son environnement, sa population et son réseau partenarial. 9

4.2.3. 1.1.1.3 Le développement de campus connectés est un moyen de « décentraliser » un grand nombre de formations, y compris dans des territoires ruraux. Cette politique permet aux étudiant.e.s un véritable choix. Mais, pour être efficace, elle nécessite de les accompagner, d’une part pour les aider à organiser leur travail, d’autre part pour assurer une véritable socialisation et l’entraide de leurs pairs ainsi que rompre leur isolement. L’État et les territoires se doivent de soutenir cette politique et d’assurer l’évaluation et l’amélioration des mécanismes mis en place. 9

4.3. 1.1.2 Accompagner tous les parcours 9

4.3.1. 1.1.2.1 Au regard des problématiques des territoires, qu’ils soient en éducation prioritaire ou en milieu rural, l’allocation de moyens pour permettre l’émancipation des jeunes est déterminante. Toutefois elle ne peut, à elle seule, tenir lieu de politique publique. Des programmes visant l’élévation des aspirations des jeunes des milieux les plus défavorisés doivent compléter cette 9

4.3.2. 1.1.2.2 Émanciper les élèves et les étudiant.e.s dans la formulation de leurs choix et la construction de leur parcours implique de les accompagner. La modularisation, dès le lycée et dans le premier cycle universitaire, doit permettre de reconnaître le droit à l’erreur et d’éviter des structures en tuyaux d’orgue ainsi que des trajectoires standardisées à partir de pseudo-choix faits très jeune. Cela implique aussi de dédier du temps scolaire à l’accompagnement dans la construction des projets. 10

4.3.3. 1.1.2.3 Cet accompagnement est d’autant plus nécessaire que les élèves n’ont pas forcément dans leur entourage des personnes-ressources susceptibles de les aider à faire les choix les plus éclairés possibles. C’est tout le sens du bac-3/bac+3 : construire des compléments de parcours pour que chaque élève ou étudiant.e puisse trouver un chemin qui lui convienne et lui donne les moyens de réaliser son projet professionnel. 10

4.3.4. 1.1.2.4 Faire reculer le poids de l’appartenance sociale sur la réussite scolaire et universitaire suppose de déconstruire le mythe de l’élitisme républicain qui concourt, en fait, à amplifier la reproduction sociale. Il est ainsi nécessaire de répartir les moyens en privilégiant ceux et celles qui en ont le plus besoin. Il faut éviter que les élèves et étudiant.e.s les plus en difficulté ne bénéficient pas d’un encadrement suffisant. Utiliser des formes d’apprentissage variées permet de valoriser des compétences différentes, et donne à chacun.e de véritables chances de réussite. Les dispositifs d’accompagnement et les parcours individualisés prévus par la loi Orientation et réussite étudiante sont essentiels pour la démocratisation de la réussite. Ils doivent être généralisés et les établissements doivent avoir les moyens financiers et humains de les mettre en œuvre. 10

4.3.5. 1.1.2.5 Pour faire progresser l’égalité filles-garçons en matière de parcours et de réussite scolaire et universitaire, les politiques d’éducation, de formation et d’orientation doivent systématiquement intégrer la dimension genrée et viser plus de mixité dans tous les parcours d’étude et de formation. 10

5. 1.2 Éduquer et former pour un monde en transition écologique 11

5.1. 1.2.1 Changer d’approche 11

5.1.1. 1.2.1.4 La recherche et l’innovation doivent apporter leur contribution à l’appropriation des enjeux de la transition écologique dans les divers territoires. 11

5.2. 1.2.2 Se donner les moyens de faire face à l’urgence climatique 11

5.2.1. 1.2.2.1 Il est essentiel d’affirmer l’état d’urgence climatique et environnemental. 11

5.3. 1.2.3 Enjeux écologiques, enjeux scolaires et universitaires, enjeux sociaux 13

5.3.1. 1.2.3.5 Le Sgen-CFDT s’engage pleinement depuis son lancement dans le Pacte du pouvoir 13

5.3.2. 1.2.3.3 C’est pourquoi il convient d’aller vers les familles les plus éloignées de l'École et de l’université pour les accompagner dans toutes les démarches dématérialisées telles que l’orientation, l’accès aux aides sociales, les bourses d’études... 13

5.3.3. 1.2.3.2 L’École et l’université françaises cultivent des codes que seul.e.s les plus favorisé.e.s maîtrisent. Trois fois plus d’enfants de cadres que d’ouvrier.e.s poursuivent leurs études dans le supérieur alors qu’on compte deux fois moins de cadres que d’ouvrier.e.s. Il s’agit d’en finir avec l’élitisme social et la notion trompeuse de " mérite " pour passer à un système qui s’attache à ne perdre personne en route. 13

5.3.4. 1.2.3.1 Pour emporter l’adhésion de tout.e.s, il est nécessaire de développer des processus qui allient prise en compte des besoins de chacun.e (en particulier ceux des plus fragiles) et intérêt général, dans l’éducation, l’orientation et la formation tout au long de la vie. C’est ainsi qu’il sera possible de conjuguer transition écologique et justice sociale. Les compétences liées au savoir-être constituent donc des enjeux essentiels de toute formation. 13

5.3.5. 1.2.3.4 Il faut donner toute leur place aux éco-délégué.e.s. En siégeant dans les instances démocratiques, ils.elles sont en mesure d’impulser et de développer des projets en lien avec le territoire de l’établissement. C’est ainsi qu'il sera possible de sortir de la logique du geste individuel pour développer des dynamiques collectives. 13