1. Les laïcités scolaires dans le monde
1.1. En France
1.1.1. 1905 : Loi de séparation des Eglises et de l'Etat
1.1.1.1. La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
1.1.1.2. Garantir la liberté de conscience de chacun
1.1.1.3. Libre exercice des cultes, sous certaines restrictions
1.1.2. 1882 : Lois de Jules Ferry
1.1.2.1. Ecole laïque (alors qu'auparavant l'Ecole était la propriété de l'Eglise)
1.1.2.1.1. Aucun cours de religion à l'école
1.1.2.1.2. Interdiction du port de signes ostentatoires pour les élèves ET les personnels
1.1.3. L'exception de l'Alsace Moselle
1.1.3.1. Entre 1870 et 1918, l’Alsace Moselle est un territoire allemand
1.1.3.1.1. Les lois Jules Ferry n’y ont jamais été transposées !
1.2. A l'étranger, plusieurs modèles existent.
1.2.1. En Europe et dans une grande majorité des démocraties libérales, on retrouve de nombreuses convergences avec le modèle français.
1.2.1.1. Ecole ouverte à tous sans distinction
1.2.1.2. Respect de la liberté de conscience
1.2.1.3. Apprentissage relativement autonome par rapport à la religion
1.2.1.3.1. Plusieurs possibilités
1.2.1.4. Références : Jean Baubérot, Les laicités dans le monde ou La laïcité scolaire au miroir de l’Europe, Jean Paul Willaime
1.2.2. Dans certains pays, laïcité ne rime pas forcément avec neutralité de l'état.
1.2.2.1. Garantir la liberté de conscience tout en ayant une religion d'état
1.2.2.1.1. Royaume Uni, Allemagne...
1.2.2.2. Les enseignants peuvent avoir le droit de porter des signes ostentatoires.
1.2.2.2.1. Espagne
2. Mondialité en éducation
2.1. Définition des deux notions
2.1.1. Mondialisation
2.1.1.1. Uniformisation de la planète suite à la multiplication des échanges à l'échelle mondiale.
2.1.1.2. Influence sur l'organisation des modes de vie : production (je travaille) -- consommation (j'ai des loisirs)
2.1.1.3. Globalisation = mondialisation de la culture, homogénéisation des modes de vie, développement des cultures de masse (ex : la culture américaine dès la moitié du XXème siècle et encore d'actualité aujourd'hui)
2.1.1.4. Référence : Francis Fukuyama (La fin de l'histoire et le dernier homme)
2.1.1.4.1. Homogénéisation du monde à partir du modèle américain
2.1.2. Mondialité
2.1.2.1. Expression de la diversité des cultures
2.1.2.2. Laisser les sociétés se développer à leur rythme et dans leur propre singularité
2.1.2.3. Importance de valoriser les cultures locales et d'en préserver les traditions
2.1.2.4. Référence : Edouard Glissant (Concepts du Tout-Monde, créolisation)
2.2. Les liens avec l'école
2.2.1. Une éducation encore au service de la mondialisation
2.2.1.1. Contexte de compétition internationale entre les pays
2.2.1.1.1. L'Ecole vise la productivité = formation d'un maximum de futurs ingénieurs / scientifiques
2.2.1.1.2. L'éducation permet de stimuler l'économie
2.2.1.1.3. OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques)
2.2.1.2. Intégrer l'élève dans une logique de compétition ?
2.2.1.2.1. Système de notation par exemple
2.2.2. Est-il possible de produire un enseignement relevant de la mondialité ?
2.2.2.1. Inviter la diversité des cultures au sein de l'école
2.2.2.1.1. Les cultures des élèves (faire le lien école -- maison dans un contexte de coéducation)
2.2.2.1.2. Dans certaines zones géographiques, la question des peuples autochtones se pose.
2.2.2.2. Viser l'émancipation de l'élève : en faire un adulte capable de raisonnement et de réflexion
2.2.2.2.1. Développer un regard critique, sur soi, ses pratiques, et celles des autres
2.2.2.2.2. Le préparer à évoluer au sein d'une société dans laquelle la mixité culturelle est une réalité
2.2.2.3. Quels enseignements / disciplines pourraient y être propices ?
2.2.2.3.1. Les LVE
2.2.2.3.2. L'EPS
2.2.2.3.3. L'histoire géographie EMC
3. Exemple : Le système éducatif britannique
3.1. lLes parents sont libres de refuser la participation de leurs enfants à certains cours.
3.1.1. Education religieuse
3.1.2. Education à la sexualité
3.1.3. ....
3.2. 3 types d'établissements
3.2.1. Private schools
3.2.1.1. Faith schools : écoles gérées par des organisations confessionnelles
3.2.1.2. Elles peuvent s'affranchir du programme officiel en matière d'éducation religieuse.
3.2.2. Public schools
3.2.2.1. Préparation aux grandes universités.
3.2.2.2. Ecoles de l'aristocratie.
3.2.2.3. Création d'un réseau et nombreuses opportunités pour ensuite entrer dans la vie active.
3.2.3. State schools
3.2.3.1. Ecoles publiques financées par l'état.
3.2.3.2. Représentent près de 92% des élèves britanniques.
3.2.3.3. Suivent le programme officiel édicté par le ministère de l'éducation.
3.3. Les contenus d'enseignement : quelles différences par rapport à la France ?
3.3.1. PSHE (Personnal, Social, Health, Economic Education) : préparer de futurs adultes, développer l'estime de soi, favoriser des pratiques saines ....
3.3.2. Ancient foreign languages : grec et latin dès l'école primaire
3.3.3. Religious education
3.4. Mon expérience dans une école britannique, quelles spécificités observées et retenues ?
3.4.1. Stage réalisé en M1 dans une école primaire à Bristol, sud de l'Angleterre
3.4.2. Les assemblées quotidiennes : chaque jour, l'ensemble de l'école se réunit dans le gymnase pour assister à une présentation autour d'une thématique.
3.4.2.1. Présidée par le chef d'établissement
3.4.2.2. Obligatoire
3.4.2.3. Exemples de thématiques : la tolérance, la diversité, le handicap... mais aussi Noël, Pâques....
3.4.3. La place de la religion à l'école
3.4.3.1. Le port de signes religieux ostentatoires, autorisé pour les élèves ET les personnels
3.4.3.2. La flexibilité des repas : repas adaptés aux différents régimes alimentaires des élèves, plusieurs options proposées (vegan, mais aussi casher, halal....)
3.4.4. L'importance de la nature et des enseignements en plein air : forest classe une fois par semaine (sortie en forêt et classe du dehors)
4. Des apports pour ma future pratique d'enseignante
4.1. Adopter un regard critique et une posture réfléxive....
4.1.1. Sur sa propre pratique
4.1.1.1. L'enseignant ne doit jamais cesser de se cultiver, de se renseigner, de se tenir à jour sur ce qui se passe dans les écoles à l'étranger.
4.1.1.1.1. Pour toujours s'améliorer soi et améliorer sa pratique, essayer de prendre ce que l'on juge être le meilleur par ci par là.
4.1.2. Sur le système éducatif français
4.1.2.1. Prendre conscience que malgré certains points communs à la majorité des démocraties libérales actuelles, chaque système éducatif présente des spécificités.
4.1.2.1.1. Il est difficile (voire impossible) de déterminer quelle approche est la meilleure.
4.1.2.1.2. Mais dans un contexte de mondialisation et d'échanges à l'échelle internationale, il est nécessaire de s'intéresser à ce qui peut se passer ailleurs et pourquoi pas de s'en inspirer.
4.2. Prendre en compte la diversité des cultures
4.2.1. Il s'agit d'une réalité inhérente à la société d'aujourd'hui.
4.2.2. Il peut s'agit d'une réalité de la vie de nos élèves.
4.2.2.1. Il est alors important de leur montrer que cette partie d'eux est également la bienvenue au sein de l'Ecole.
4.3. Garder en mémoire notre formation et les expériences déjà vécues, notamment celles à l'étranger.
4.3.1. S'inspirer de ce qui a été vu en Angleterre lors du stage de M1
4.4. Développer l'esprit critique des élèves et leur permettre de s'émanciper
4.4.1. Ne pas faire de focus sur les matières scientifique au détriment des matières littéraires
4.4.1.1. Leur permettre de s'intéresser à toutes les disciplines
4.4.2. Faciliter une ouverture au monde
5. Vers une internationalisation de l'éducation
5.1. Au départ, internationalisme éducatif
5.1.1. 1925 : l'institut Rousseau devient le BIE (Bureau International de l'Education) porté par Jean Piaget
5.1.1.1. Esprit de Genève
5.1.1.1.1. Organisation mue par un fort désir de neutralité politique, sociale, religieuse..... qui ne se concentre que sur la dimension éducative et scientifique
5.1.1.1.2. Dans un contexte d'après guerre, on essaie également de concevoir une certaine "éducation à la paix"
5.1.2. Ouverture d'un dialogue entre les gouvernements et le BIE, constitué de pédagogues et autres spécialistes de l'éducation qui produisent des recommandations et rapports
5.1.2.1. Mais aussi d'un dialogue entre les pays, qui commencent à échanger autour de l'éducation, comparent leurs systèmes éducatifs et s'inspirent mutellement
5.1.2.1.1. Naissance d'une volonté de coopération internationale et d'échanges entre les pays
5.1.3. Ce fonctionnement porté par le BIE est un terrain favorable à la création de l'UNESCO en 1945
5.2. L'objectif est de dépasser le nationalisme méthodologique = penser l'éducation dans le seul cadre de la nation
5.2.1. Organisation de conférences internationales autour de l'instruction publique
5.2.1.1. Comprendre les systèmes éducatifs des différents pays
5.3. 1952 : BIE et le département de l'UNESCO pour l'éducation (UNESCO Institure for Learning) se concentrent sur l'évaluation des systèmes éducatifs en s'appuyant sur des questions de recherche
5.3.1. Terrain favorable à l'organisation de l'OCDE et ses enquêtes