
1. Les processus qui conduisent à la déviance
1.1. Définiton de la déviance
1.1.1. Transgession des normes
1.1.1.1. Normes formelles (inscrites dans la loi) → Crimes, délits
1.1.1.2. Normes informelles (usages sociaux) → Manières de parler, de s’habiller
1.1.2. Différence avec la délinquance
1.1.2.1. Déviance = transgression des normes sociales et juridiques
1.1.2.2. Délinquance = transgression uniquement des normes juridiques
1.1.3. Relativité de la déviance
1.1.3.1. Dépend des sociétés (ex : vêtement accepté ici, interdit ailleurs)
1.1.3.2. Dépend des groupes sociaux (ex : tenues différentes entre cadres et ouvriers)
1.2. Explications sociologiques de la déviance
1.2.1. Théorie de l’anomie
1.2.1.1. 1. Durkheim : Perte des repères sociaux → comportements déviants
1.2.1.1.1. Ex : crise économique → changements de normes → comportements inadaptés
1.2.1.2. 2. Merton : Décalage entre objectifs sociaux et moyens d’accès
1.2.1.2.1. Objectif : richesse matérielle
1.2.1.2.2. Moyens légitimes : travail, études
1.2.1.2.3. Si inaccessibles → solutions déviantes (ex : trafic de drogue)
1.2.2. Théorie de l’étiquetage (Becker)
1.2.2.1. La société définit la déviance (règles créées par des groupes dominants)
1.2.2.2. Étiquetage → Attribution d’un statut de "déviant" → stigmatisation
1.2.2.3. Conséquences :
1.2.2.3.1. Rejet social
1.2.2.3.2. Prophétie autoréalisatrice (la personne devient ce que la société dit d’elle)
1.2.2.4. Exemple : un ado étiqueté "délinquant" peut finir par l’être vraiment
2. Le contrôle social
2.1. Définition du contrôle social
2.1.1. Ensemble des moyens pour faire respecter les normes et maintenir la cohésion sociale
2.1.2. Peut être formel (lois, institutions) ou informel (pression sociale)
2.2. Types de contrôle social
2.2.1. Contrôle interne
2.2.1.1. Apprentissage des normes depuis l’enfance
2.2.1.2. Pas besoin de sanctions extérieures (ex : politesse, respect des règles)
2.2.2. Contrôle externe
2.2.2.1. Sanctions en cas de non-respect
2.2.2.2. Formel : assuré par police, justice, institutions religieuses → Sanctions : amendes, prison, exclusion religieuse
2.2.2.3. Informel : pression des proches, collègues, voisins → Sanctions : moqueries, rejet, encouragements
2.3. Stigmatisation et exclusion sociale
2.3.1. Stigmatisation = réduction d’un individu à une caractéristique jugée négative
2.3.2. Le contrôle social peut amplifier cette exclusion
2.3.3. Exemples : couleur de peau, handicap, orientation sexuelle
2.4. Évolution du contrôle social
2.4.1. Dans les sociétés traditionnelles
2.4.1.1. Contrôle personnalisé (famille, village)
2.4.1.2. Pression sociale forte, institutions peu présentes
2.4.2. Dans les sociétés contemporaines
2.4.2.1. Individualisation : autonomie des individus
2.4.2.2. Contrôle moins informel, plus institutionnalisé (police, lois)
2.5. Impact des nouvelles technologies
2.5.1. Développement de la surveillance généralisée
2.5.1.1. Caméras, radars, reconnaissance faciale
2.5.1.2. Autorégulation des individus (on fait attention car on sait qu’on est surveillés)
2.5.2. Problèmes posés
2.5.2.1. Données personnelles exploitées (qui contrôle ces informations ?)
2.5.2.2. Risque de société de surveillance et de perte de libertés
3. Comment mesurer la délinquance ?
3.1. Les statistiques judiciaires
3.1.1. Construction
3.1.1.1. Données basées sur les infractions constatées et les plaintes déposées
3.1.2. Limites
3.1.2.1. 1. Évolution des lois → Une même action peut être légale à une époque et illégale plus tard
3.1.2.1.1. Ex : certains comportements autrefois tolérés sont maintenant criminalisés
3.1.2.2. 2. Attitude des victimes
3.1.2.2.1. Certains crimes (vols) sont souvent signalés
3.1.2.2.2. D’autres (viol, harcèlement) sont sous-déclarés
3.1.2.3. 3. Actions des forces de l’ordre
3.1.2.3.1. Politiques publiques influencent les chiffres (ex : campagne contre la drogue → hausse des infractions enregistrées)
3.1.3. Le "chiffre noir" de la délinquance
3.1.3.1. Différence entre délinquance réelle et délinquance enregistrée
3.2. Les enquêtes de victimation
3.2.1. Principe
3.2.1.1. Interroger directement la population sur les crimes subis (déclarés ou non)
3.2.2. Avantages
3.2.2.1. Permet de mieux cerner la réalité de la délinquance
3.2.2.2. Complète les chiffres officiels
3.2.3. Limites
3.2.3.1. 1. N’inclut pas certains délits (fraude fiscale, corruption)
3.2.3.2. 2. Certaines victimes hésitent à avouer certains crimes
3.2.3.3. 3. Biais d’interprétation (certains délits mal compris par les enquêtés)