1. La justice
1.1. la justice comme ordre : Platon
1.1.1. Voir fiche la politique
1.2. égalité ou équité ?
1.2.1. égalité : donner à chacun la même chose
1.2.2. équité : donner à chacun selon ses besoins
1.2.3. Aristote : justice distributive et justice corrective (ou commutative)
1.2.3.1. Justice distributive
1.2.3.1.1. donne à chacun proportionnellement à ses mérites
1.2.3.1.2. repose sur l'idée d'égalité géométrique
1.2.3.2. Justice corrective (ou commutative)
1.2.3.2.1. repose sur l'idée d'égalité mathématique
1.2.3.2.2. donne à chacun la même part.
1.3. l'utilitarisme
1.3.1. John Stuart Mill
1.3.2. Critère : l'utilité sociale
1.3.3. But : le bonheur commun
1.3.4. Justice = faire ce qui sera utile au plus grand nombre.
1.3.5. Critiques
1.3.5.1. Comment quantifier le bonheur ?
1.3.5.2. Peut conduire à faire des choses contraires à la morale, à la justice ou au principe d'égalité
1.3.5.2.1. Exemple : exploiter quelques personnes pour obtenir le bonheur du plus grand nombre.
1.4. Rawls
1.4.1. Contre l'utilitarisme
1.4.2. Justice = justice sociale
1.4.2.1. La justice n'est pas nécessairement d'établir l'égalité
1.4.2.2. mais de protéger les défavorisés
1.4.3. Le voile d'ignorance
1.4.3.1. Choisir les lois en étant couvert d'un voile d'ignorance, c'est-à-dire comme si on ne connaissait pas sa propre situation sociale = impartialité
1.4.3.2. Résultat : on choisirait des lois plus juste socialement
1.4.4. Résultat du voile d'ignorance
1.4.4.1. Libertés et droits des individus (et non du plus grand nombre)
1.4.4.2. Égalité des chances
1.4.4.2.1. Pour cela, il faut compenser les inégalités et pas seulement se baser sur le mérite de chacun
1.4.4.2.2. Non pas une répartition égale, mais une inégalité qui favorise aussi les moins favorisés.
2. La désobéissance civile
2.1. Thoreau
2.1.1. 1846, refuse de payer des impôts à un État qui admet l'esclavage.
2.1.2. accepte pour cela d'aller en prison
2.1.3. 1849, écrit "La désobéissance civile"
2.1.3.1. = désobéir à des lois
2.1.3.2. non pour son propre intérêt
2.1.3.3. mais parce que les lois sont injustes
2.1.3.4. donc contre la légalité et au nom de la légitimité
2.1.4. Problème : en contradiction avec le principe démocratique.
2.1.4.1. cf. Socrate, la prosopopée des lois
2.2. Contre la désobéissance : Socrate et la prosopopée des lois
2.2.1. Socrate refuse de s'enfuir et de se soustraire aux lois après sa condamnation à mort.
2.2.2. Les lois sont l'âme de la cité
2.2.3. Elles sont choisies démocratiquement
2.2.4. Elles garantissent le bien commun
2.2.5. Donc les trahir, c'est mettre la patrie en danger.
2.2.6. Justice = l'application des lois votées par les membres de la société
2.3. Antigone
2.3.1. Conflit entre la loi humaine et la loi divine ou naturelle
2.3.2. Créon ordonne que le corps du frère d'Antigone ne soit pas enterré car c'est un traitre.
2.3.3. Antigone estime que la tradition et les dieux lui ordonnent d'enterrer le corps de son frère.
2.3.4. Pour Antigone, la loi naturelle est supérieure à la loi humaine
2.3.5. Elle enterre donc son frère, bien qu'elle sache qu'elle sera elle-même condamnée à mort à cause de ça.
2.4. Résistance et nazisme
2.4.1. nazisme
2.4.1.1. Argument d'Eichmann lors de son procès :
2.4.1.2. obéissait aux ordres et aux lois
2.4.1.3. lié par un serment de fidélité au gouvernement
2.4.1.4. "j'ai fait mon devoir conformément aux ordres"
2.4.2. résistance
2.4.2.1. considère que les lois de Vichy sont illégitimes
2.4.2.2. donc il faut y désobéir, et plus encore lutter contre elles.
3. Définitions
3.1. La justice
3.1.1. La justice est le caractère de ce qui est juste, mais le problème est la définition que l’on donne du juste :
3.1.1.1. il peut s’agir de la conformité à un idéal d’égalité et d’ordre (légitimité)
3.1.1.2. ou de la conformité au droit positif (légalité).
3.1.1.3. C’est en tout cas un principe normatif qui régit nos action.
3.1.2. Pour certain, la justice est aussi une vertu, c'est-à-dire une qualité présente en nous, et non simplement un principe.
3.1.3. Lorsque l'on parle de la justice, on peut également désigner le pouvoir judiciaire, c'est-à-dire l'ensemble des institutions qui font appliquer le droit positif et sanctionnent sa transgression.
3.2. Le droit
3.2.1. Le droit est un ensemble des règles et de lois régissant les rapports entre les hommes au sein d’une société.
3.3. Le problème : celui du rapport entre la réalité et l'idéal.
3.3.1. Les termes de justice et de droit peuvent chacun désigner aussi bien un idéal qu'une institution humaine concrète.
3.3.2. Lequel découle duquel ?
3.3.2.1. Il faut bien un idéal pour pouvoir créer des institutions visant à la justice et au droit.
3.3.2.2. Mais en même temps, cet idéal ne représente rien tant qu'il n'est pas incarné dans la réalité.
3.3.3. Différence entre légitime / légal
3.3.3.1. légal : ce qui est conforme au droit positif
3.3.3.2. légitime : ce qui est conforme à la justice, à la morale, au droit naturel… Le légitime a une valeur plus absolue que le légal, mais ne peut pas être défini avec certitude puisqu'il ne relève pas d'une loi écrite !
4. Le droit
4.1. Le droit naturel
4.1.1. Droit universel et absolu, propre à tous les hommes.
4.1.1.1. Relève des lois de la nature
4.1.1.2. Découle de la nature humaine (dignité, égalité, liberté…)
4.1.1.2.1. Problème : selon la conception que l'on a de la nature humaine, on donnera au droit naturel des contenus différents.
4.1.1.2.2. Le droit naturel peut donc difficilement constituer une base de discussion commune.
4.1.2. Locke a théorisé le droit naturel, qui le droit qui existe à l'état de nature.
4.1.2.1. Liberté
4.1.2.2. Propriété
4.1.3. Autre vision du droit naturel : le droit du plus fort
4.1.3.1. Critique de Rousseau : le droit désigne justement autre chose que la force, il y a une contradiction dans les termes.
4.1.4. La déclaration des droits de l'homme et du citoyen
4.1.4.1. Un exemple de représentation du droit naturel
4.1.4.2. que l'on essaie d'intégrer au droit positif.
4.2. Le droit positif
4.2.1. C'est le droit propre à une société politique, droit explicite et institutionnalisé, incarné par des lois, et dont on peut connaître avec certitude le contenu.
4.2.1.1. Artificiel : créé par l'homme = relève des lois humaines
4.2.1.2. Relatif : droits différents selon les sociétés et les époques
4.3. Positions possibles
4.3.1. Le droit naturel n'existe pas.
4.3.1.1. Exemple : Hobbes
4.3.1.1.1. le droit naturel est le droit d'user de sa propre puissance (= pas de vraie justice)
4.3.1.1.2. donc la justice ne peut être définie par la nature.
4.3.1.1.3. le droit naît avec le pacte social : c'est la loi et non la nature qui fait le droit.
4.3.1.2. Problème 1 : on a besoin d'une notion transcendante du droit pour pouvoir évaluer le droit naturel.
4.3.1.3. Problème 2 : on renonce à une idée de droit universel et on admet que certains droits (ex : égalité homme / femme) sont propres à notre culture.
4.3.1.3.1. = relativisme
4.3.2. Le droit positif découle du droit naturel.
4.3.2.1. Problème : pourquoi alors y a-t-il plusieurs droits positifs ?