1. Le temps comme durée : Bergson
1.1. Notre conceptions habituelle du temps est spatiale
1.1.1. Représentation du temps comme une ligne
1.1.2. On se représente le cours des choses comme une successions d'états
1.2. Mais le temps est devenir, et non successions d'états
1.2.1. C'est la durée pure
1.2.2. Qui est comme une épaisseur et non une succession
1.2.3. Une organisation d'éléments qui se succèdent sans séparations, mais avec une interpénétration.
1.3. C'est l'intuition qui donne accès à la durée
1.3.1. L'intelligence est les concepts ne peuvent pas saisir le temps
1.3.2. Ils figent la réalité en états, en moment de repos
1.3.2.1. Le repos, l'immobilité, l'intemporalité ne sont pas vivants, mais sont une mort.
1.3.3. L'intuition au contraire a accès à la durée, à l'interpénétration des choses.
1.3.3.1. La vie est ce devenir
2. Le temps subjectif
2.1. Relativité du temps
2.1.1. Pour Newton, le temps est une donnée physique.
2.1.2. Mais Einstein a montré au contraire que le temps est relatif.
2.1.2.1. Le temps est relatif au référentiel de l'observateur.
2.1.2.2. = le temps dépend du sujet, est subjectif.
2.2. Kant : le temps est une forme a priori de la sensibilité.
2.2.1. A priori = qui existe avant l'expérience
2.2.1.1. On n'acquiert pas le concept de temps par l'expérience.
2.2.1.2. Au contraire, c'est à travers le concept de temps (et d'espace) que nous faisons des expériences.
2.2.2. Sensibilité = ce qui nous permet de percevoir le monde.
2.2.2.1. Nous percevons le monde à travers les concepts de temps et d'espace.
2.2.2.2. Le temps est donc le cadre de notre perception.
2.2.2.3. Le temps n'a pas de réalité en soi. Il existe pour nous.
3. Temps et conscience
3.1. Notre conscience se nourrit du temps
3.1.1. Le passé nous construit (cf. psychanalyse). Il constitue en grande partie le contenu de notre conscience
3.2. Bergson : un lien essentiel entre le conscience et le temps.
3.2.1. Il n'y a pas de conscience sans mémoire.
3.2.1.1. La conscience, c'est faire le lien entre ses différentes expériences, les unifier grâce à la mémoire.
3.2.2. Mais la conscience a également pour propriété d'être tournée vers l'avenir.
3.2.3. "La conscience est un trait d'union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l'avenir".
3.3. Conscience et histoire
3.3.1. L'histoire donne accès à la conscience politique,
3.3.2. c'est-à-dire à une conscience collective.
3.4. L'oubli
3.4.1. Pour Nietzsche, l'oubli est une vertu.
3.4.2. Seul l'oubli nous permet de vivre dans l'instant présent.
3.4.3. Nietzsche souligne aussi les danger d'une trop grande valorisation de l'histoire.
3.4.3.1. On vit alors dans le passé, en ayant le passé comme modèle.
3.4.3.2. Ce modèle de "l'histoire antiquaire" conduit aussi au nationalisme, dans lequel on cristallise son identité.
4. Définition
4.1. De la difficulté à définir le temps
4.1.1. Saint-Augustin
4.1.2. Car le temps est avant tout une expérience
4.2. Un découpage (Saint-Augustin)
4.2.1. Passé
4.2.1.1. Saisissable par la mémoire
4.2.1.2. N'est plus
4.2.1.2.1. Irréversibilité de l'existence humaine
4.2.1.2.2. La mort : finitude de la condition humaine (Pascal)
4.2.2. Présent
4.2.2.1. Est
4.2.3. Futur
4.2.3.1. N'est pas encore
4.3. Le contraire : l'intemporel ou l'éternel
4.3.1. Dieu, les essences, les Idées de Platon etc.
5. La course du temps
5.1. Notre rapport au temps
5.1.1. Nous vivons dans la nostalgie du passé disparu, que l'on essaie de faire revivre par le souvenir
5.1.2. Mais nous nous projetons également sans cesse dans l'avenir (projets, espérances, rêves…)
5.1.3. Conclusion : nous n'existons très peu dans le présent !
5.1.3.1. Le divertissement (Pascal) : s'occuper constamment pour éviter d'avoir à réfléchir sur notre condition humaine.
5.2. Le temps est destructeur
5.2.1. Héraclite : "On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve"
5.2.1.1. = tout change, tout est en mouvement, le temps est écoulement.
5.2.2. Nous allons vers la mort = la finitude.