LES DIFFICULTÉS DE LA MESURE DE LA DÉLINQUANCE

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LES DIFFICULTÉS DE LA MESURE DE LA DÉLINQUANCE af Mind Map: LES DIFFICULTÉS DE LA MESURE DE LA DÉLINQUANCE

1. Les statistiques policières et judiciaires reposent sur 2 sources : 1) les constations faites par la police (procès verbaux) et 2) les déclarations des victimes (dépôts de plainte) -encore faut-il que l'acte soit connu et reconnu or parfois il n'y a pas de témoins, pas de victimes.

2. Le rôle des entrepreneurs de morale qui souhaitent "mettre à l'agenda" et faire édicter certaines lois. Leurs actions soulignent le fait que la loi est une construction sociale, liée à des rapports de force. Ces acteurs peuvent également attirer l'attention sur l'impunité des délits/crimes.

3. Le chiffre noir de la délinquance : correspond à la différence entre la criminalité réelle et sa mesure par les services de police.

3.1. Les enquêtes de victimation : moyen de mesurer les écarts (sur ou sous estimation) entre les enquêtés et les statistiques policières et judiciaires). Cela permet de mesurer le sentiment d'insécurité.

3.1.1. taux de prévalence : mesure le pourcentage de personnes victimes au sein d'une population et d'une période donnée

3.1.2. taux d’incidence : mesure du nombre de faits subis pour 100 répondants au cours de la période de référence

3.1.3. taux de renvoi : proportion de victimes qui disent avoir alerté la police ou la gendarmerie

3.1.4. taux de plainte : la proportion de victimes disant avoir déposé plainte

3.2. Les enquêtes de délinquance auto-déclarée (anonymes)

4. Limite 1 : il faut que la loi existe. C'est la loi qui fait l'infraction. Toute évolution du Code pénal entraine une redéfinition de ce que l'on entend par délinquance.

5. Limite 2 : Il faut que la loi soit appliquée

6. Limite 3 : Il faut comparer les comportements observés avec la description qu'en donnent les textes de loi (interprétations possibles)

6.1. Cette limite souligne la difficile séparation entre le jugement sur l'acte du jugement sur la personne. Par ailleurs, le jugement porté peut être autoréalisateur (stigmatisation/étiquetage entrainant une carrière déviante)

6.1.1. Ex : Les faits de délinquance juvénile qui dépendent du milieu social

6.1.2. Ex : La criminalité "en col blanc" étudié par Edwin Sutherland en 1939, la délinquance commise par des personnes respectées, hautement qualifiées, et donc qui est plus excusée, non perçue comme "délinquante"

7. Limite 4 : Le rôle de la politique pénale, son évolution et son influence sur les statistiques notamment à travers les instructions données par le parquet et les objectifs fixés par le pouvoir politique (macrosociologie)

7.1. Le nombre de crimes et délits peuvent augmenter/diminuer en fonction de l'activité des agents policiers et judiciaires et de leur nombre (selon les priorités politiques)

8. Limite 5 : Les interactions entre l'administration policière/judiciaire et les victimes (microsociologie)

8.1. Le nombre de crimes et délits peuvent augmenter/diminuer en fonction de l'intérêt à porter plainte pour les victimes notamment sur le plan financier. Ainsi, les modifications des exigences des assureurs peuvent faire varier les chiffres de la délinquance (nécessité d'un dépôt de plainte ou bien la variation des franchises où des franchises élevées diminueront le nombre de plaintes)

8.2. Le nombre de crimes et délits peuvent augmenter/diminuer en fonction des interactions entre les policiers et les victimes : les policiers peuvent ne pas vouloir dresser un procès verbal; les policiers peuvent encourager/décourager le dépôt de plainte; les victimes peuvent préférer la main courante au dépôt de plainte

8.3. Le nombre de crimes et délits peuvent augmenter/diminuer en fonction de l'appréciation de la part de la justice (certains classés sans suite) malgré le fait que les faits soient enregistrés par les services de police

8.4. Le nombre de crimes et délits peuvent augmenter/diminuer en fonction du comportement des victimes, notamment pour déposer plainte, leur perception des violences, de leurs ressources, de l'efficacité perçue des services policiers et judiciaires