Troubles de conduite alimentaire

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Troubles de conduite alimentaire af Mind Map: Troubles de conduite alimentaire

1. Facteurs de risques (troubles alimentaires génériques)

1.1. Traits de personnalités reliés

1.1.1. Communs

1.1.1.1. Faible estime de soi

1.1.1.2. Conformité aux exigences familiales et sociales

1.1.1.3. Évitement du conflit

1.1.1.4. Sentiment d'inefficacité

1.1.1.5. Alexithymie (c.-à-d. difficulté à décrire et à exprimer ses émotions)

1.1.1.6. Déficiences intéroceptives (c.-à-d. incapacité à reconnaître les signaux corporels et à y réagir adéquatement)

1.1.2. Anorexie mentale

1.1.2.1. Perfectionnisme

1.1.2.2. Rigidité

1.1.2.3. Évitement du risque et prudence craintive

1.1.2.4. Traits obsessionnels-compulsifs

1.1.3. Boulimie

1.1.3.1. Impulsivité

1.1.3.2. Instabilité affective

1.1.3.3. Dérèglement émotionnel (c.-à-d. hypersensibilité émotionnelle, et difficulté à moduler les émotions et le comportement)

1.2. Biologiques

1.2.1. Antécédents familiaux de troubles des conduites alimentaires et de l'ingestion d'aliments

1.2.2. Prédisposition génétique

1.2.3. Dérèglement neurobiologique prémorbide (vulnérabilité à l'anxiété et à la dépression)

1.3. Socioculturels

1.3.1. Changement des rôles sociaux féminins et des exigences familiales

1.3.2. Industrie de la mode et idéaux corporels

1.3.3. Stress lié aux exigences développementales de l'adolescence

1.4. Psychologiques

1.4.1. Faible estime de soi

1.4.2. Perfectionnisme

1.4.3. Immaturité émotionnelle

1.4.4. Déficiences intéroceptives

1.4.5. Sentiment d'inefficacité

1.4.6. Besoin de conformité aux règles

1.4.7. Évitement des conflits

1.5. Familiaux

1.5.1. Enchevêtrement des rôles et faibles habiletés en résolution de conflits

1.5.2. Accent mis sur la performance et la réussite

1.5.3. Comportements alimentaires familiaux

1.5.4. Questions de séparation et d'individuation conflictuelles

1.5.5. Possibilité d'alcoolisme, ou de violence physique ou sexuelle

2. Manifestations cliniques

2.1. Anorexie

2.1.1. Physiques

2.1.1.1. IMC inférieur à 17 kg/m2

2.1.1.2. Aménorrhée; possibilité que les clientes aient encore leurs menstruations au début des manifestations du trouble

2.1.1.3. Frilosité

2.1.1.4. Léthargie ou excès d'énergie

2.1.1.5. Bradychardie

2.1.1.6. Hypothermie

2.1.1.7. Déséquilibres liquidiens et électrolytiques en raison d'un apport insuffisant en nutriments et en liquides

2.1.1.8. Cachexie (c.-à-d. perte musculaire, yeux creux, OS saillants et peau sèche)

2.1.1.9. Lanugo (croissance de duvet) sur le visage et le corps

2.1.1.10. Constipation

2.1.1.11. Hypotension

2.1.1.12. Pendant l'adolescence, retard possible de la puberté et de la croissance

2.1.1.13. Plus rarement:

2.1.1.13.1. Pétéchies, surtout au extrémités

2.1.1.13.2. Coloration jaune de la peau

2.1.1.13.3. Érosion de l'émail des dents

2.1.1.13.4. Callosités sur la face dorsale de la main dues

2.1.2. Comportementaux

2.1.2.1. Privation volontaire de nourriture (c.-à-d. restrictions alimentaires et refus de manger rapporté par la cliente ou ses proches)

2.1.2.2. Rituels ou comportements compulsifs concernant l'alimentation ou la perte de poids

2.1.2.3. Recours aux vomissements provoqués, aux laxatifs ou aux diurétiques, ou pratique d'exercices excessifs afin de perdre du poids

2.1.2.4. Port de vêtements amples ou de couches inappropriées de vêtements, ou affichage exagéré de la maigreur

2.1.3. Psychologiques

2.1.3.1. Déni de la gravité de la perte de poids actuelle et de la faim

2.1.3.2. Perturbation de l'image corporelle (c.-à-d. la personne se considère comme grosse alors qu'elle a un poids idéal ou inférieur, ou

2.1.3.3. elle trouve que certaines parties de son corps sont disproportionnées)

2.1.3.4. Peur intense et irrationnelle d'engraisser qui ne diminue pas avec la perte de poids

2.1.3.5. Efforts constants pour avoir un corps <<<parfait>>

2.1.3.6. Anxiété relative à la prise de repas

2.1.3.7. Conception de soi excessivement influencée par la forme du corps et le poids

2.1.3.8. Préoccupation relative aux aliments, à la cuisine, à l'information nutritionnelle et à l'alimentation des autres

2.2. Boulimie

2.2.1. Physiques

2.2.1.1. Déséquilibres liquidiens et électrol lytiques possibles dus aux purgatifs

2.2.1.1.1. - Hypokaliémie

2.2.1.1.2. - Alcalose

2.2.1.1.3. - Déshydratation

2.2.1.1.4. - CEdème idiopathique

2.2.1.2. Problèmes cardiovasculaires

2.2.1.2.1. - Hypotension

2.2.1.2.2. - Arythmies cardiaques

2.2.1.2.3. - Cardiomyopathie

2.2.1.3. Troubles endocriniens

2.2.1.3.1. - Hypoglycémie

2.2.1.3.2. - Dysfonctionnement menstruel possible

2.2.1.4. Problèmes gastro-intestinaux

2.2.1.4.1. - Constipation ou diarrhée

2.2.1.4.2. - Gastroparésie (c.-à-d. vidange gastrique retardée)

2.2.1.4.3. - Reflux œsophagien

2.2.1.4.4. - CEsophagite

2.2.1.4.5. - Syndrome de Mallory-Weiss (c.-à-d. déchirures de l'œsophage)

2.2.1.4.6. - Érosion de l'émail dentaire

2.2.1.4.7. - Hypertrophie des glandes parotides

2.2.2. Comportementaux

2.2.2.1. Épisodes récurrents d'accès hyperphagiques (c.-à-d. consommation de grandes quantités de nourriture au cours d'une période limitée)

2.2.2.2. Utilisation de moyens purgatifs pour compenser les accès hyperphagiques tels que des vomissements provoqués, des laxatifs, des diurétiques, des comprimés amaigrissants, de l'ipéca ou des lavements; exercices excessifs; périodes de jeûne

2.2.3. Psychologiques

2.2.3.1. Perturbation de l'image corporelle

2.2.3.2. Préoccupations excessives persistantes envers le poids, la forme et les proportions du corps

2.2.3.3. Labilité de l'humeur et irritabilité

2.2.3.4. Conception de soi dépendante du poids et de la forme du corps

2.2.3.5. Discrétion et honte liées aux accès hyperphagiques et à la purge

3. Traitements

3.1. Pharmacothérapie

3.1.1. Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS)V

3.1.2. Fluoxétine

3.1.2.1. Prévention des rechutes

3.1.3. Antipsychotiques

3.1.3.1. Gestion de l'agitation extrême dû au gain de poids

3.1.4. Antidépresseurs

3.1.4.1. Olanzapine

3.1.4.2. Rispéridone

3.1.4.3. Quiétiapine

3.1.4.4. Aripiprazole

3.1.5. Suppléments au besoin

3.1.6. Dépendance aux laxatifs

3.1.6.1. Son

3.1.6.2. Fibres

3.1.6.3. Liquides

3.1.6.4. Laxatifs en doses graduellement diminuées

3.1.6.5. Émollients fécaux

3.2. Approches

3.2.1. Cognitives

3.2.2. Comportementales

3.3. Thérapies

3.3.1. Familiale

3.3.2. Par l'art

3.3.3. Ergothérapie

3.4. Éducation et orientation nutritionnelles

4. Références

4.1. Légende

4.1.1. Jaune: éléments liés à la personne soignée

4.1.2. Boulimie

4.1.3. Anorexie

4.2. Fortinash, K. M. et Holoday Worret, P. A. (2016). Soins infirmiers : santé mentale et psychiatrie (2e éd.). Montréal, Canada : Chenelière Éducation. p. 500 - 519

5. Critères diagnostics

5.1. Anorexie mentale

5.1.1. А. Restriction des apports énergétiques par rapport aux besoins conduisant à un poids significativement bas compte tenu de l'âge, du sexe, du stade de développement et de la santé physique. Est considéré comme significativement bas un poids inférieur à la norme minimale ou, pour les enfants et les adolescents, inférieur au poids minimal attendu.

5.1.2. B. Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, ou comportement persistant interférant avec la prise de poids, alors que le poids est significativement bas.

5.1.3. C. Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps, influence excessive du

5.1.4. De type restrictif

5.1.4.1. Pendant les 3 derniers mois, la personne n'a pas présenté d'accès récurrents d'hyperphagie (gloutonnerie) ni recouru à des vomissements provoqués ou à des comportements purgatifs (c.-à-d. laxatifs, diurétiques, lavements).

5.1.4.1.1. Ce sous-type décrit des situations où la perte de poids est essentiellement obtenue par le régime, le jeûne et/ou l'exercice physique excessif.

5.1.5. De type accès hyperphagiques/purgatif

5.1.5.1. Pendant les 3 derniers mois, la personne a présenté des accès récurrents de gloutonnerie et/ou a recouru à des vomissements provoqués ou à des comportements purgatifs (c.-à-d. laxatifs, diurétiques, lavements).

5.2. Boulimie

5.2.1. А. Survenue récurrente d'accès hyperphagiques (crises de gloutonnerie) (binge-eating). Un accès hyperphagique répond aux deux caractéristiques suivantes:

5.2.1.1. 1. Absorption, en une période de temps limitée (p. ex. moins de 2 heures), d'une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances.

5.2.1.2. 2. Sentiment d'une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (p. ex., sentiment de ne pas pouvoir s'arrêter de manger, ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l'on mange, ou la quantité que l'on mange).

5.2.2. B. Comportements compensatoires inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que: vomissements provoqués; emploi abusif de laxatifs, diurétiques ou autres médicaments; jeûne; exercice physique excessif.

5.2.3. C. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous les deux, en moyenne, au moins une fois par semaine pendant 3 mois.

5.2.4. D. L'estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle.

5.2.5. E. Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d'anorexie mentale (anorexia nervosa).

6. Soins infirmiers

6.1. Évaluation

6.1.1. Aider la cliente à déterminer les sentiments liés aux accès hyperphagiques: avant ceux-ci, pendant leur planification, et pendant et après la crise.

6.1.1.1. Demander à la cliente de se concentrer sur les épisodes passés d'accès hyperphagiques et de répondre à la question suivante: Vous sentiez-vous envahie par des émotions difficiles à gérer?

6.1.2. Évaluer le désir et la capacité de la cliente à se laisser accompagner dans ses difficultés.

6.1.3. Évaluer le besoin irrésistible de manger de la cliente (p. ex., l'heure et le jour, l'étape du cycle menstruel, tout événement précipitant, toute émotion préalable, tout lien avec un lieu [p. ex., en

6.1.4. Évaluer le comportement compensatoire de la cliente, notamment:

6.1.4.1. - type (p. ex., des vomissements; l'utilisation de diurétiques, de laxatifs, de comprimés amaigrissants, d'ipéca, d'amphétamines, de cocaïne; les exercices; le jeûne prolongé);

6.1.4.2. - fréquence (nombre par semaine);

6.1.4.3. - âge du premier comportement compensatoire;

6.1.4.4. - date du dernier comportement compensatoire.

6.1.5. Évaluer les cycles menstruels de la cliente (c.-à-d. début des menstruations, régularité, syndrome prémenstruel, dysfonctionnement menstruel et hormonothérapie).

6.1.6. Évaluer les conséquences physiologiques associées au trouble de l'alimentation de la cliente en procédant à l'évaluation de la condition physique.

6.1.7. Évaluer la condition mentale de la cliente pour déterminer tout facteur concomitant (p. ex., des troubles dépressifs,

6.2. Mise en œuvre un plan d'action comportant plusieurs volets

6.2.1. incluant

6.2.1.1. des interventions comportementales visant la réduction ou l'arrêt du comportement alimentaire perturbé

6.2.1.2. des interventions psychologiques ayant pour but l'amélioration du bien-être émotionnel et des habiletés relationnelles

6.3. Environnement sécuritaire et structuré

6.3.1. Permettant l'enseignement de stratégies d'adaptation efficaces

6.4. Surveillance de la prise des médicaments

6.5. Coordination de l'équipe interdisciplinaire

6.6. Interventions

6.6.1. Offrir un environnement sécuritaire et adopter une approche chaleureuse.

6.6.2. Évaluer tout risque de suicide de la cliente (p. ex., des idées, des gestes ou des plans suicidaires).

6.6.3. Favoriser l'alliance thérapeutique en ayant une approche adaptée aux besoins de la cliente.

6.6.4. Rétablir le poids santé minimal et l'équilibre nutritionnel de la cliente grâce à un programme personnalisé.

6.6.4.1. Pour l'anorexie mentale, cela comprend la réalimentation selon un protocole tenant compte de ses besoins précis et visant une prise de poids de 1 kg par semaine.

6.6.4.2. Pour la boulimie, cela comprend également la prise de repas standardisés et la prévention du comportement compensatoire.

6.6.4.3. II peut également être souhaitable, dans certains cas, que l'infirmière offre une présence rassurante après la consommation d'un repas.

6.6.5. Créer un environnement structuré et soutenant avec des limites claires, cohérentes et fermes.

6.6.6. Établir un programme de privilèges en fonction des succès à gagner du poids.

6.6.7. Encourager la cliente à exprimer ses pensées, ses sentiments et ses préoccupations concernant son image corporelle.

6.6.8. Aider la cliente à se rappeler les expériences alimentaires passées associées à des émotions positives.

6.6.9. Expliquer à la cliente que le manque d'appétit et la sensation rapide de satiété sont normaux au début du processus de réalimentation.

6.6.10. Intervenir auprès de la cliente anxieuse en l'aidant à améliorer sa tolérance à la détresse et en l'aidant à mettre en place des stratégies adaptatives.

6.6.11. Renforcer positivement l'adhésion au plan de soins et l'atteinte des objectifs du programme individualisé.

6.6.11.1. Par exemple: «Vous avez mangé trois nouveaux aliments cette semaine» ou « Vous exprimez vos émotions en groupe».

6.6.12. Engager la cliente dans des interactions et des groupes thérapeutiques (p. ex., une thérapie individuelle, une thérapie de groupe, une thérapie

7. Comme

7.1. Anorexie mentale

7.1.1. Peur intense de prendre du poids et perturbation de l'image corporelle entraînant une restriction volontaire de nourriture

7.2. Boulimie

7.2.1. Obsession pour la minceur et restriction alimentaires menant à des cycles hyperphagiques et de purges

8. Comorbidités

8.1. Troubles dépressifs, troubles anxieux, troubles dissociatifs, troubles liés à une substance, troubles de la personnalité (limite, histrionique et obsessionnelle-compulsive):

8.2. Troubles du spectre de l'autisme, handicap intellectuel (trouble du développement intellectuel) pour le pica et la restriction ou l'évitement de l'ingestion d'aliments.

8.3. Risques concernant la sécurité ou la santé

8.3.1. Idées suicidaires

8.3.2. Risque d'automutilation

8.3.3. Risque de déséquilibre électrolytique

8.3.4. Constipation

8.3.5. Céphalées

8.3.6. Étourdissements

8.3.7. Bradycardie

8.3.8. Hypotension

8.3.9. Apport nutritionnel inférieur aux

8.3.10. besoins physiologiques de base

8.4. Perturbation perspectuelles, cognitives et émotionnelles

8.4.1. Anxiété

8.4.2. Troubles de concentration

8.4.3. Image corporelle perturbée

8.4.4. Désespoir

8.4.5. Sentiment d'impuissance

8.4.6. Faible estime de soi

8.5. Problèmes de communication et de relations avec les autres

8.5.1. Interactions sociales conflictuelles

8.5.2. Isolement social

8.6. Perturbations des stratégies d'adaptation

8.6.1. Stratégies d'adaptation inefficaces à l'égard des stresseurs

8.6.2. Non-adhésion au traitement

8.6.3. Déni du problème

8.6.4. Ambivalence suscitée par la réalimentation et la cessation des comportements compensatoires inappropriés