Perception de 3 opposants politiques et 3 visions différentes du Marché commun en 1957.

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Perception de 3 opposants politiques et 3 visions différentes du Marché commun en 1957. Door Mind Map: Perception de 3 opposants politiques et 3 visions différentes du Marché commun en 1957.

1. Général De Gaulle, Président Français 1870-1970

1.1. Le général De Gaulle, militaire, résistant, libérateur écrivain et président Français. L’Europe doit être capable de s'imposer face au monde bipolaire, dominé par les Américains et les Soviétiques. Pour de Gaulle, la France - dont l'Empire colonial est désormais disloqué - doit jouer un rôle majeur dans la construction européenne, en être l'un des moteurs essentiels. Dès 1945, il soutient l’idée  d'une "Europe européenne", autonome et indépendante  capable d'assurer sa défense militaire, sans avoir besoin de la protection des États-Unis.   De Gaulle est partisan d'une Europe avec des États souverains et non fédérale : il refuse d'envisager une organisation politique qui impliquerait un quelconque abandon de la souveraineté française, et il est donc plutôt hostile  au parlement européen et à la commission européenne s'opposant ainsi aux conceptions fédéralistes de ses adversaires.

2. Winston Churchill,  Premier ministre britannique 1874-1962

2.1. Churchill, ancien officier de l’armée, journaliste de guerre et Premier ministre britannique (1940 1945 et 1951-1955), fut l’un des premiers à appeler à la création des «États-Unis d’Europe». L’expérience de la Seconde Guerre mondiale l’avait convaincu que seule une Europe unifiée pouvait assurer la paix. Son objectif était de refouler une fois pour toutes les passions nationalistes et belligérantes de l’Europe. En 1946, Churchill prononça un autre discours célèbre, à l’Université de Zurich, dans lequel il défendit l’idée d’«États-Unis d’Europe», conseillant aux Européens de tourner le dos aux horreurs du passé et de regarder vers l’avenir. Il déclara que l’Europe ne pouvait pas se permettre de raviver la haine et la rancœur liées aux blessures du passé, et que la première étape pour «reconstituer la famille européenne» de justice, d’indulgence et de liberté était d’«ériger quelque chose comme les États-Unis d’Europe. C’est la voie pour que des centaines de millions d’êtres humains aient la possibilité de s’accorder ces petites joies et ces espoirs qui font que la vie vaut la peine d’être vécue». Comme de Gaulle, il est souverainiste mais il est favorable à une armée européenne.

3. Pierre Mendès France; Premier ministre, 1907-1982

3.1. Discours du 18 janvier 1957 contre le traité de Rome. Homme politique de gauche,  résistant, Président du conseil et ministre des affaires étrangères croit que les vieux pays européens sont devenus trop étroits.  Un marché vaste est  nécessaire pour que le progrès économique de la France et pour la consolidation de la paix entre les États européens. En 1957, il déplore l’absence de l’Angleterre de l’association projetée.  Pour PMF, la création d’une zone de marché commun avec cinq partenaires est une opération très compliquée et trop complexe. Il est politiquement pour mais socialement contre une Europe qui sera conservatrice par le jeu de la concurrence. Il pense que le Marché commun aura donc des effets très sensibles sur la libre circulation des personnes, la libre circulation des marchandises et la libre circulation des capitaux. Il croit que l’afflux de chômeurs venus des autres pays l’Europe  sont susceptibles  d’accepter des salaires sensiblement inférieurs à ceux qui sont pratiqués dans notre pays. Il pense que la France connaîtrera  de lourds handicaps dans la compétition internationale car les avantages sociaux et nos taxes sont très supérieurs en France à ce qu’ils sont dans les pays avec lesquels nous allons nous associer. Il considère que nos industries ne pourront pas s’adapter ou s’adapteront mal. Il en résultera du chômage.   L’harmonisation ne se fera pas dans le sens du progrès social, dans le sens du relèvement parallèle des avantages sociaux mais au profit des pays les plus conservateurs et au détriment des pays socialement les plus avancés.  Il espère une Europe dans l’expansion et dans le progrès social et non pas contre l’une et l’autre, une politique de défense des travailleurs et une politique du plein emploi. Il pense que  l’autorité supranationale  (la Commission) soutiendra  la libre concurrence  et que notre industrie se trouvera alors découverte contre toutes les concurrences du dehors, celle des États-Unis comme celle du Japon. Pour la libre circulation des capitaux, il croit que les capitaux ont tendance à quitter les pays socialisants et leur départ exerce une pression contre une politique sociale avancée. « On a vu des cas récents  où des gouvernements étrangers ont combattu des projets de lois sociales en insistant sur le fait que leur adoption provoquerait des évasions de capitaux ».