Le génocide Arménien

1. Le contexte historique

1.1. Les événements se déroulent de 1915 à 1916 dans l'Empire Ottoman, une puissance alors en déclin couvrant l'actuelle Turquie. Lorsque la Première guerre Mondiale se déclare en 1914, l'Empire Ottoman rejoint le côté de la Triple Alliance. La bataille des Dardanelles signera l'échec et l'abandon des troupes de l'Entente à l'ouest, mais l'armée russe continue le combat sur le front est.

2. Le déroulement des rafles, exécutions et tueries

2.1. Le premier ministre Alat Pacha met en place un plan en deux étapes : déportation puis exécution. Fin 1915, des milliers d'Arméniens sont déportés des villes où ils habitent et envoyés vers des camps au sud-est du pays, que beaucoup n'atteindront pas vivants. Les routes de déportation convergent à Alep, en actuelle Syrie. Quelques résistances auront lieu dans cette région, mais l'inégalité des forces est flagrante : les Arméniens n'ont pas d'armes, alors que les turcs sont entraînés à la guerre. C'est ce qui fait que ces massacres ne peuvent être considérés comme une guerre civile. Début 1916, les Arméniens sont exécutés en masse, et seuls quelques milliers parviennent à fuir en Empire Russe ; au total 1,2 millions périssent, soit 2/3 de la population totale.

3. Une minorité massacrée par le gouvernement turc

3.1. L'Empire ottoman est en 1915 majoritairement musulman. Cependant une minorité chrétienne subsiste, en particulier à l'est où ils sont parfois majoritaires, ce sont les Arméniens. Ces derniers sont accusés de pactiser avec l'ennemi russe et connaissent des massacres dès la fin du XIXème. Lorsque la guerre éclate en 1914, le gouvernement turc y voit l'occasion de se débarrasser des Arméniens. Il orchestre alors des rafles, des déportation et enfin des exécutions massives dans des camps de concentration.

4. La montée du nationalisme turc en cause

4.1. Le génocide n'a pas été caché aux civils ottomans, au contraire, certains y ont même participé. La raison est que les Arméniens étaient considérés comme un obstacle au nationalisme turc. L'Empire Ottoman disparaissait, mais les turcs commençaient à s'affirmer en tant que nation, et voulaient s'étendre jusqu’à la frontière Russe, c'est à dire sur le territoire Arménien. Un nationalisme extrême combiné au racisme et à l’agitation due à la guerre a conduit à ce génocide, qui a longtemps été dénié par tous.